Entamé il y a deux mois, les consultations autour de la Conférence d’entente annoncée le 31 décembre 2016 par le président IBK, ont été bouclées par la commission préparatoire. La rencontre tant attendue devrait donc bien se tenir en ce mois de mars.

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La Conférence d’entente nationale prévue pour mars 2017 devrait être « une occasion pour le peuple malien de se retrouver ». Annoncée comme un moment d’échanges pour rebâtir le vivre-ensemble, elle devra réaffirmer les nouvelles bases de cohésion et de cohabitation sociales, vider les abcès et surtout permettre à tous d’accepter et de partager les principes républicains. « Toutes les composantes de la nation malienne de Kayes à Kidal, ont été  associées à la préparation à la tenue de ces assises », explique Nouhoum Sangaré, coordinateur de la commission préparatoire. L’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger précise le cadre de cette conférence d’entente nationale qui devra produire une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation sur une base consensuelle et prendre en charge les « dimensions mémorielles, identitaires et historiques » de la crise malienne.

Préparation active Déjà, les rencontres sectorielles dans les régions ont planté le décor. En dehors des questions sécuritaires, les populations à la base ont soif de justice et d’équité. « Les membres de la commission font preuve d’une grande capacité d’écoute. Ils font tout pour mettre à l’aise l’intervenant qui n’est soumis à aucune contrainte de temps ou de thèmes abordés », indique Alfousseyni Sidibé, coordinateur du groupe de travail communication et relations publiques de la commission préparatoire. Il ne s’agira certainement pas de faire des procès, mais bien de poser sur la table « nos comportements, nos manquements ». Reçus le 14 février par Baba Akhib Haïdara, président de la commission préparatoire et Médiateur de la République, les délégations de la Plateforme et de la CMA, respectivement conduites par Harouna Toureh et Sidi Brahim Ould Sidati, ont déclaré leur totale adhésion au processus d’organisation de la Conférence d’entente nationale et se sont engagés à tout mettre en œuvre pour la réussite de l’événement. Du côté de certains partis politiques de l’opposition, on émet cependant des réserves. « Nous voulons la conférence souveraine et non celle prescrite dans l’Accord. Nous pensons que la conférence en perspective n’est pas inclusive », déplore Djiguiba Keita, dit PPR, secrétaire général du PARENA.

 

Source: journaldumali