Des responsables de la CMA et de la Plateforme souhaitent que les auteurs du coup d’Etat au Mali préservent l’Accord de paix d’Alger.

Après le coup d’Etat au Mali, les groupes armés signataires de l’Accord de paix d’Alger, se montrent plutôt prêts à coopérer avec les militaires. Ceux-ci ont présenté mercredi (19.08.2020), un colonel de l’armée malienne, Assimi Goita,comme le nouvel homme fort à Bamako.
Les auteurs du coup d’Etat ont invoqué le chaos dans lequel le pays est plongé et promettent d’y mettre fin. Parmi les défis, il y a la sécurisation du Mali. De grandes parties du territoire restent aux mains des djihadistesqui tuent et enlèvent des Maliens. De même, l’Accord de paix signé en 2015 à Alger souffre toujours d’un grand retard dans son application.

Appel à coopérer
Des responsables de deux parmi les groupes armés signataires de cet accord : la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, que la DW a contactés, demandent cependant que les putschistes préservent l’Accord de paix.

Les militaires ont lancé aux groupes armés un appel à soutenir leur coup d’Etat. La Plateforme, un mouvement pourtant favorable au pouvoir central de Bamako, répond favorablement à cet appel. Son président, Fahad Ag Almahmoud explique que les militaires étant désormais “les interlocuteurs au niveau de l’Etat, nous allons travailler avec eux”.

Pour Fahad Ag Almahmoud, “il n’existait aucune stratégie pour sortir le Mali de la crise. Les Etats de la Cédéao et tous les autres doivent agir en toute responsabilité”, souligne le président de la Plateforme.

La Cédéao à la manoeuvre
Un sommet des chefs d’Etat de la Cédéao sur “la situation au Mali” s’est tenu ce jeudi (20.08.2020) par visioconférence, sous la présidence du chef de l’Etat du Niger Mahamadou Issoufou. Le président ivoirien Alassane Ouattara, entouré de son Premier ministre Hamed Bakayoko et de certains membres du gouvernement participaient à cette réunion, selon les images de la présidence ivoirienne.

Le Niger, pays voisin du Mali, où le président Ibrahim Boubacar Keita a été arrêté mardi (18.08.2020) par des militaires en révolte, préside actuellement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) composée de quinze pays.

Source : DW