Les derniers militaires français de l’opération Barkhane au Mali ont quitté le pays ce lundi 15 août vers 13 heures, heure de Paris, a annoncé l’état-major. C’est une page de l’histoire de l’opération, débutée il y a neuf ans, qui se tourne, mais cela ne signifie pas sa fin, décrypte le général Dominique Trinquand sur Europe 1.

C’est dans un climat lourd et hostile que l’armée française a quitté officiellement le Mali ce lundi 15 août, mettant fin à l’opération Barkhane dans le pays sur fond de tensions avec la junte au pouvoir, favorable notamment à la Russie. L’opération continue toutefois, mais sera désormais basée dans d’autres pays du Sahel, le Tchad ou encore le Niger. “C’est la fin d’une ère et d’une opération qui a remporté un certain nombre de succès, mais qui a connu l’usure naturelle

“Il y a toujours une opération en cours”

Ce spécialiste des relations internationales rappelle que “la France avait décidé de partir après un désaccord avec le gouvernement putschiste du Mali, et elle avait décidé de partir avant la fin de l’été. C’est chose accomplie, malgré les menaces du gouvernement malien qui demandait de partir immédiatement.”

Pour le général Dominique Trinquand, ce départ des derniers militaires français à 13 heures ce lundi ne signifie pas l’arrêt de Barkhane. “Ce n’est pas la fin d’une opération. Il y en a toujours une en cours, avec en particulier le Niger, le Tchad ou le Burkina Faso, avec lesquels il y a des accords pour que la France continue à aider les forces africaines à lutter contre les djihadistes”, souligne-t-il. Lundi soir, un expert de l’ONU déplore quant à lui le climat délétère régnant actuellement dans au Mali.

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