Plusieurs hommes ont attaqué dimanche 17 juillet Injagalane, près de Ménaka, dans le nord-est du Mali. Les assaillants ont tué douze personnes sur la centaine d’habitants de ce petit village. Ils appartiendraient à un groupe jihadiste, selon le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), deux mouvements armés engagés dans la lutte antiterroriste dans cette région. Ce mardi, le village d’Injagalane est complètement déserté.

La plupart des habitants d’Injagalane sont partis se réfugier chez des proches, dans les villages alentours ou jusqu’à Ménaka, la plus grande ville de la région. C’est la première fois qu’Injagalane est la cible d’une pareille attaque.

En plein jour, dimanche, une dizaine d’hommes à moto ont jailli sur la place du marché. « Ils ont rassemblé tous ceux qui sont là-bas, ils ont attaché tout le monde. Ils leur ont fermé les yeux. Dix d’entre eux ont été exécutés », témoigne Houmeidi, le chef du village. « Ils ont tué les autres en dehors de la ville », avant d’incendier « trois véhicules ».

Des exécutions sommaires dont le mode opératoire fait penser à Houmeidi, que le plan avait été bien préparé. Il raconte que les assaillants ont demandé « le nom de chaque personne » et utilisaient des « talkies [walkie] », comme si il y avait « quelqu’un qui les coordonnait, qui n’était pas avec eux » sur place.

A cette heure, nous ne savons pas qui sont les auteurs de l’attaque ou à quel groupe terroriste ils appartiendraient. La région de Ménaka est le fief de l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS).

Une exécution de ce type peut faire penser à une action de représailles. Depuis novembre, la force française Barkhane, ainsi que le MSA et le Gatia, deux groupes armés pro-Bamako, mènent des opérations antiterroristes dans la région.

RFI