Au moment où le débat sur la situation de la région de Kidal se pose avec acuité et commence même à déranger certains pays voisins du Mali, le président IBK reconnaît la réalité du problème avec le statut de Kidal.

« …Il y a un problème avec Kidal. Ce n’est pas moi qui le nierai », a affirmé le président de la République aux confrères de l’ORTM. Toutefois, il s’est voulu ferme que Kidal, quoi qu’il arrive, ne saurait être un Etat dans un Etat. Fuyant à la limite la question, IBK s’est réfugié derrière l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger pour justifier le problème avec le statut de Kidal. « Il reste que l’accord nous a engagés dans un processus évolutif par rapport à Kidal », répond-il vaguement. A ce titre, il soutient quelques avancées dans sa mise en œuvre, notamment l’incorporation des jeunes gens et le retour de certains qui étaient partis de l’Armée. IBK pense que tout cela est de bons augures et contribuera beaucoup à la stabilisation du pays, singulièrement de la région de Kidal. Conscient que la situation de Far West de cette région commence à déranger des voisins comme le Niger, IBK informe que le président de la République de ce pays sera au Mali dans les prochains jours. Et d’assurer que la question de cette ville spéciale sera abordée avec son homologue.

A noter que cette question de statut de Kidal est d’une actualité criarde au Mali. Depuis la signature de l’Accord cité ci-dessus, la question de Kidal semble véritablement préoccuper les Maliens. Le statuquo a tellement duré que le Niger pense que Kidal constitue une menace pour lui. Et la Minusma décrie souvent la versatilité de certains acteurs. Et pour l’opinion nationale, Kidal ressemble plus à une enclave, un Etat dans un Etat. Cet aveu d’IBK est une déclaration qui ne manquera pas de raviver les débats sur le plan national et international.

H.M

IBK : « Cette histoire de ‘’Sirako’’ ne m’a pas du tout inquiété »

Pendant que les jeunes de plusieurs régions sont mobilisés pour demander à l’Etat de réparer ou de construire des routes, le président de la République affirme qu’il n’est pas inquiété par la question. Même s’il trouve la démarche saine.

Il indique : « L’agenda du chef du gouvernement a été rondement mené. » Pour lui, il fallait dialoguer. Et que quand ce dernier a été établi, la compréhension est venue. IBK pense que c’est ça la démocratie. Il soutient qu’il n’a pas à craindre la jeunesse en mouvement, car c’est pour eux que le gouvernement travaille. « Je ne suis pas un novice en politique. J’ai été un jeune militant moi aussi », dit-il.

Par ailleurs, le président estime qu’il y a eu de la manipulation et de la désinformation au sujet des propos attribués au chef du gouvernement.

Parlant de la fronde des jeunes de Tombouctou, IBK affirme que le ministre de l’Agriculture se trouvait là-bas, et il a vite rétabli les choses. « Il ne saurait être question d’un Mali à deux ou trois vitesses », pense-t-il.

H.M

Source: Azalaï-Express