La question vaut son pesant d’or. Le groupe d’autodéfense a franchi un cap qui suscite des inquiétudes de la part des populations qu’il est censé défendre.

Le Nord du pays risque de devenir une jungle dans laquelle la loi du plus fort devient d’office la meilleure. Et pour cause, il est devenu le nid des terroristes, des groupes armés signataires et non signataires de l’accord de paix, des bandits armés d’origines inconnues et de tous ceux qui se connaissent dans le mal et la terreur. Pas plus tard que le jeudi dernier, l’un des groupes armés le plus connu, le GATIA, a affiché une de ses couleurs jusque-là méconnue des populations dont il chante chaque jour en affirmant assurer leur défense. Les milliers de communiqués publiés à tout azimut sont suffisamment des preuves de cette affirmation. Le groupe armé a saisi cent seize (116) motos à Tamkoutat. Une saisie faite au cours d’une patrouille dans la commune de Talataye, région de Gao. Selon des témoins sur place, aucune raison n’a été avancée pour le retrait de ces motos. Cet acte  injustifié est synonyme de banditisme, avec ces braquages à mains armées. Ce qui crée un état de psychose et un doute sur la crédibilité de ce groupe respecté pour ses actes de bravoures et de sécurisation. Aux yeux de certains observateurs, la raison ne peut être que sécuritaire compte tenu du fait que les terroristes et les grands vagabonds ont pour moyens de mobilité les engins à deux roues, en particulier les motos. Interdire leur circulation dans la zone risque de créer des émois au sein de la population. Donc, le groupe armé a passé outre sa mission en dépossédant des individus de leurs biens. Si certains pensent que le groupe armé est dans la logique de contrôler et sécuriser cette zone qui est infestée et intenable à cause des actes d’insécurité. Il faut dire aussi l’acte posé est aussi de nature à semer la terreur au nom d’une justice créer et défendue par eux-mêmes. L’étiquette sous laquelle il se meut est de défendre la cause d’une communauté qui ne cautionne guère leur pratique. Ce qui, dans le cas du Nord du pays, peut justifier les assassinats ciblés, les exécutions sommaires, les épurations ethniques comme les vingt-deux personnes de la communauté Idarfan assassinées en début de cette semaine .Il revient donc  au groupe armé d’édifier l’opinion et lever toute zone d’ombre sur ce comportement qui le met dans le collimateur des malfrats et ennemis de la paix surtout que son ennemi, la CMA, est en connivence avec des groupes terroristes.

B.M

Le Point