À partir d’aujourd’hui, un recensement de tous les véhicules en circulation dans la ville de Gao sera organisé. Cette mesure fait suite à la recrudescence des actes de banditisme favorisant l’insécurité dans la ville. Pour ce faire, des messages de sensibilisations ont été relayés sur les ondes des radios locales.

A Gao circulent chaque jour de milliers de voitures. L’immense majorité d’entre elles disposent de plaques d’immatriculation étrangères : libyennes, togolaises, nigérianes, algériennes, libyennes etc. La ville ne possède donc aucun registre des véhicules et leurs propriétaires ne sont pas connus non plus.

A partir du 1er février, cette situation devrait changer. La décision a été prise par la société civile de Gao. Une commission composée de la douane, de la police, des forces armée et de sécurité, de la jeunesse et des groupes armés signataires de l’accord pour la paix a été mise en place. La nouvelle mesure consiste à relever les immatriculations des véhicules et d’y associer le nom des propriétaires. Pour les véhicules sans plaques, c’est le numéro de châssis qui sera noté.

Pour l’heure, il n’est absolument pas question d’interdire de circulation ces véhicules non immatriculés. Les motos sont concernées également par la mesure. Gao tout comme les autres régions du Nord font face à une recrudescence des actes de banditismes. La situation a poussé les jeunes a instauré des mesures de sécurités dans plusieurs régions du nord. A Gao et à Ménaka, les motos et tricycles sont interdits de circulation de 23h à 6h du matin. A Tombouctou, au quartier Bella-farandi, les jeunes ont interdit cette semaine la circulation des motos la nuit. Cette décision survient après le vol de trois motos et d’autres objets de valeur en une nuit.

La population se réjouit de cette nouvelle mesure de sécurité. Pour le maire de la ville, le recensement des véhicules va contribuer sans nul doute à baisser l’insécurité.

OTAGE : La Sœur Gloria s’adresse au Pape

Nouveau signe de vie de la religieuse colombienne. Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argoti est apparue dans une vidéo du groupe Nusrat Al-Islam Wal-Muslimin. Dans la vidéo, elle demande au Pape François d’intervenir pour sa libération. La religieuse a été enlevée le 08 février 2017 à Karangansso, localité située dans le cercle de Koutiala région de Sikasso. Une information relayée par le site mauritanien Al Akbar.

La vidéo dure moins de  5 minutes avec un commentaire en anglais, sous-titré en arabe. On aperçoit dans les images, 8 otages de nationalités différentes qui ont été capturés  par des groupes islamistes armés regroupés au sein de Nusrat Al-Islam Wal-Muslimin.

Dans la vidéo la religieuse se présente en donnant son nom, son origine et son âge. Elle félicite le Pape, expliquant qu’elle est au courant de sa visite au Chile et en Amérique latine. Elle ajoute que le 7 février prochain, elle bouclera une année de captivité et demande au Pape de l’aider à retrouver sa liberté. Gloria de s’adresser au Pape François en lui disant : « Faites même l’impossible jusqu’à ce que je sois libérée ».

MENAKA : L’armée se met en place…

L’armée malienne a repris ses positions dans la ville de Ménaka. Le dispositif de sécurité devant le camp de la garde nationale a été renforcé le  lundi dernier. Une attaque contre les positions de l’armée malienne a couté la vie à 4 soldats dans cette localité. Au lendemain de cette attaque, la population est divisée entre la peur et l’inquiétude.

Le lundi 29 janvier, les activités avaient  repris timidement à Ménaka. La ville n’était pas animée comme les autres jours. Plusieurs personnes sont restées terrées chez elles. Les militaires sont visibles un peu partout dans la ville. La garde nationale a renforcé ses positions aux abords du camp.

En une semaine, plus d’une cinquante de morts, dont 26 civils ont été enregistrées dans le pays suite à des attaques. Face à la situation, le gouvernement a décrété un deuil national de 3 jours sur toute l’étendue du territoire à compté de ce lundi 29 janvier. C’est la deuxième fois à moins de deux semaines que cette mesure est instaurée dans le pays.

SAN : Le poste de péage ciblé par des bandits

Une attaque du poste de péage de San aux environs de 22 heures a fait un gendarme légèrement blessé. Les assaillants, arrivés sur 4 motos, ont procédé à des tirs de sommation avant de faire fuir les occupants des lieux. Ils ont emporté 4 motos ainsi que le contenu du coffre.

YOUWAROOU : Les alentours du camp dégagé

Les populations de Youwarou, dans la région de Mopti, ont procédé à la déforestation des alentours du camp militaire dans la localité. Selon des sources locales, les assaillants utilisaient ces buissons pour se camoufler. Pour les habitants, cette activité devrait contribuer à aider les militaires dans l’accomplissement de leur mission régalienne. Un geste qui a été fortement apprécié par les Famas.

ACCES A L’EAU POTABLE : L’Allemagne octroie 53 millions d’euros

La République fédérale d’Allemagne a accordé au Mali, un financement, sous forme de don, d’un montant total de 53 millions d’euros (environ 34,7 milliards FCFA). Ceci, pour la mise en œuvre de plusieurs projets d’alimentation en eau potable et d’irrigation.

Il s’agit notamment du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable et d’assainissement de la ville de Tombouctou, et du programme d’alimentation en eau potable et mesures d’assainissement dans les centres semi-urbains et ruraux de Mopti, Koulikoro et Kayes (PAEPMA).

Ce don contribuera également à appuyer le programme national d’irrigation de proximité dans la Région de Gao, ainsi que le programme national d’irrigation de proximité dans les régions de Tombouctou et de Mopti.

A noter que cet appui financier de l’Allemagne au Mali s’inscrit dans le cadre de la poursuite des programmes communs de coopération, régis par l’accord de collaboration technique et économique conclu entre les deux pays, le 11 octobre 1997.

Par ailleurs, ce sont une centaine de projets et d’initiatives de la coopération allemande qui sont actuellement mis en œuvre au Mali, pour un montant global d’environ 282 milliards de FCFA (environ 430 millions d’euros).

Mode : Le tissu malien magnifié

Sœur aînée de la chanteuse Inna Modja, Mariah Bocoum se démarque avec sa griffe Péchés mignons, consacrée aux textiles et aux cultures de son pays.

Mariah Bocoum est un peu la styliste qui pioche dans ce que le terreau culturel de son pays natal a de sacré. Ainsi, elle confectionne ses modèles à partir de tissus en cotonnade teintée, exclusivement malienne, produit d’un travail artisanal des plus fins. « Je ne suis pas forcément contre l’usage du wax, que j’utilisais beaucoup à une époque, mais je tiens désormais à participer au développement économique de mon pays. L’artisanat malien est négligé et méprisé. Il faut changer la donne. »

La jeune femme est connue pour habiller sa sœur, Inna Modja, à l’occasion de ses concerts, ses tournages et ses séances photo (ce qui lui a valu d’être mentionnée dans des magazines comme Elle ou Cosmopolitan).

Mouvement An ka Boua ! : Quand des opportunistes desservent IBK

Depuis quelque temps, le CDR, sous l’impulsion du chroniqueur Ras Bath, a lancé le slogan « Boua ka bla », autrement dit « le vieux doit s’en aller ». Ainsi, le CDR, sans langue de bois, demande le départ du président IBK au terme d’un mandat chaotique qui s’achève dans six petits mois. En riposte, des opportunistes, en manque certainement d’idées, ont créé un mouvement dénommé « An ko Boua (Nous disons le vieux ! ».

Voilà comment des gens optent pour des raccourcis dans des situations qui peuvent influer sur la vie de la nation. Mais au Mali, certains ont tendance à tout perdre, même l’imagination, quand il s’agit de défendre leurs intérêts personnels…Autrement dit, les initiateurs de « An ko Boua » allaient rendre un service à IBK et peut être au Mali, en trouvant mieux.

L‘Aube