L’Etat malien est désormais officiellement interdit de séjour dans la région de Kidal. Pour le prouver solennellement, le 17 juillet 2019, une grande manifestation a été organisée par les jeunes, les femmes et quelques notabilités pour empêcher des députés maliens de fouler le sol kidalois.

 

Comme le font les vainqueurs de toutes les grandes guerres au monde, la CMA sous couvert des jeunes, des femmes et quelques notabilités, a trainé par terre et brulé le drapeau malien à Kidal. Un acte odieux et humiliant pour toute une nation qui s’est inscrite dans une dynamique de paix, de réconciliation et de développement équitable pour les régions du pays.

L’objectif de la CMA est de montrer une fois de plus que ‘’ne vient pas à Kidal qui veut’’ et que désormais les conditions sont déterminées en avance pour tout déplacement dans la région. Pourtant, il n’est un secret pour personne que les dignitaires de la CMA et autres perçoivent de l’Etat, plusieurs millions de FCFA par mois. N’est-ce pas là une preuve de bonne foi pour aller vers la paix et la réconciliation ?

Mais, c’est sans compter sur la CMA et ses alliés qui, malheureusement persistent encore dans leur bêtise. La dernière en date a eu lieu, avant-hier mercredi 17 juillet 2019. En effet, comme en 2014 ils ont encore fait sortir les populations pour s’en prendre aux édifices publics et allant jusqu’à bruler au vu et au su de tout le monde, le drapeau malien. Ne voulant pas de la présence de député malien sur le sol kidalois, encore moins de l’administration. Alors , tous les moyens sont donc bons pour parvenir à ces fins : empêcher l’administration malienne de revenir à Kidal, mais aussi et surtout d’affirmer son emprise sur Kidal. Pour ce faire, le Gouvernorat, l’Assemblée régionale ont été prise pour cible.
La manifestation s’est dirigée vers le Gouvernorat de Kidal ou elle a ordonnée au protocole du gouverneur d’enlever le drapeau du Mali qui s’y trouve. Le dit drapeau a été traîné a terre partout a Kidal et ensuite brûlé en public, une manière selon les manifestants de dire que la population de Kidal en particulier et celle de l’Azawad en générale ne veut plus du ‘’Mali’’. Les manifestants ont donc exigé le depart de Kidal de la délégation des députés.

Dans un communiqué rendu public le même jour, la Plateforme des groupes signataires de 2014 a condamne fermement ce comportement contraire à l’esprit et à la lettre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Elle a ainsi invité les manifestants de Kidal à plus de retenue et de patience. Tout en rappelant que le drapeau et les édifices publics de tous les Etats sont inviolables et méritent respect et considération quelque soient les griefs que l’on peut avoir contre un gouvernement. Elle a aussi invité les responsables et notabilités présents à Kidal à travailler pour faire cesser ces pratiques qui font reculer la progression du processus de Paix et la restauration de la Paix et de la quiétude sociale.

B.M

Source : LE POINT DU MALI