C’était le vendredi dernier après la grande prière de la journée. Une délégation de la CMA conduite par rif, secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a été triomphalement accueillie à la place de l’Indépendance.

 

Pour la circonstance, la foule est sortie nombreuse brandissant des banderoles et arborant des drapeaux aux couleurs des ex-rebelles. Elle tenait à rendre hommage aux dirigeants de la CMA après leur retour d’une visite de travail aux Etats-Unis qui a duré environ 2 semaines.

Selon des sources proches de la CMA, cette visite était l’occasion d’approfondir le dialogue avec des agences onusiennes et d’autres partenaires impliqués dans le processus de paix et du suivi de la mise en œuvre de l’accord d’Alger signé depuis 2015. Au nombre des structures rencontrées par cette délégation de la CMA au pays de l’Oncle Sam figurent le Conseil de sécurité de l’ONU, le département d’Etat et le Congrès américains, le Pentagone ainsi que d’autres organisations non gouvernementales reconnues aux USA.

Ces mêmes sources ont indiqué que l’objectif principal de cette visite est d’impulser un nouveau souffle à la mise en œuvre de l’accord dont les garants sont la Médiation internationale et la Communauté internationale. L’occasion a également été mise à profit pour échanger sur d’autres sujets spécifiques aux régions du Nord du Mali avec les hautes sphères décisionnelles mondiales. Bien qu’aucune hostilité envers l’accord n’a été exprimée officiellement par la CMA au cours de ce séjour aux Etats Unis, les autorités maliennes à travers le président IBK de même que le président du CSA n’ont pas apprécié cette visite.

Signalons que l’arrivée de cette délégation de la CMA à Kidal était prévue depuis lundi dernier, mais elle n’a pu avoir lieu à cause de la programmation des vols assurés par la MINUSMA. Cet accueil triomphal des leaders de la CMA à Kidal était à l’image de celle qui leur avait été réservée en 2015 dans la même ville lorsqu’ils ont refusé de parapher l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ce jour-là, certains brandissaient des posters de Barack Obama estimant que les Etats Unis soutenaient cette position des ex-rebelles à cause de la réaction de leur représentant qui n’a pas apposé ses initiales au bas du document paraphé à Alger.

 

 

Source: kibaru