Les responsables du Collectif ” Tombouctou réclame ses droits ” ont animé la semaine dernière, dans la salle de conférence de la Maison de la presse, un point de presse pour exiger la reprise immédiate des travaux de la route Ngoma Coura- Léré- Niafunké- Tombouctou, la route Rharouss-Gossi, la réhabilitation de la route Koriomé-Kabara-Tombouctou. Aussi, ils ont invité le gouvernement à sécuriser les personnes et leurs biens vivant dans la région. Par ailleurs, ils exigent également à ce que le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, présente ses excuses à la population de la Citée des 333 Saints. Ledit point de presse était animé par le porte-parole du Collectif, Souleymane Alkamiss.

 A l’entame de ses propos, le conférencier a fait la genèse de la situation qui prévaut à Tombouctou. Selon lui, le combat qui est mené sur le terrain n’appartient pas seulement à ceux qui se trouvent à Tombouctou, mais à toutes les personnes éprises de justice sociale. Et de poursuivre que la situation de Tombouctou a considérablement évolué parce qu’une délégation ministérielle conduite par le ministre porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, s’est entretenue avec les jeunes à Tombouctou. Toutefois, il a précisé que les jeunes de Tombouctou sont prêts à se sacrifier pour la satisfaction des revendications. “Nous n’avons plus confiance aux autorités centrales. Pour venir à l’histoire de revendication, tout est parti du discours ou d’une mauvaise communication du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, lorsqu’il s’expliquait aux populations de Kayes qui ont demandé la réhabilitation de la route Bamako-Kayes. Je crois que le Premier ministre avait demandé aux entreprises qui sont sur le terrain de se redéployer et de plier bagage pour aller faire la route de Kayes“, a-t-il déploré.

A ses dires, c’est cette situation qui a frustré les populations et les jeunes de Tombouctou et qui a motivé certaines revendications de la jeunesse de Tombouctou, entre autres, la reprise des travaux de la route Ngoma coura- Léré- Niafunké- Tombouctou, la mise en place d’un plan de sécurisation de la région de Tombouctou et les excuses du Premier ministre auprès de la population de la Citée des 333 Saints.

Il ajoutera que le Collectif exige aussi la reprise des travaux de la route Koriomé-Kabara-Tombouctou avant le 31 décembre 2019. Par ailleurs, il dira que le financement de la réhabilitation de la route Rharouss-Gossi a été acquis depuis belle lurette. Selon lui, les travaux sont arrêtés pour cause d’insécurité. A le croire, l’insécurité ne doit pas être un prétexte pour l’arrêt des travaux du moment que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et la force Française Barkhane opèrent sur le terrain.

A l’en croire, les commerçants perdent des millions de Fcfa à cause du mauvais état de la route. Et d’ajouter que les voyageurs sur la région de Tombouctou sont attaqués quotidiennement et dépouillés de leurs biens. “Nous déplorons la situation sécuritaire de la région de Tombouctou. L’Etat est bloqué à Tombouctou et les populations vivent dans un véritable calvaire. Vous partez dans toutes les capitales régionales, vous trouverez des feux de signalisation sauf à Tombouctou. Nous n’accepterons que Tombouctou soit maintenu dans cette situation. La région de Tombouctou reste en marge de tout, on n’acceptera pas et on ne va plus accepter. Je crois que le ton a déjà commencé”, a déclaré Alkamiss.

 Boubacar PAÏTAO

 

Source: Aujourd’hui Mali