Le rapport explique que l’état de la sécurité dans le Nord s’est dégradé et a gagné en complexité, tandis que s’intensifiaient les activités terroristes dans la région de Ménaka et le cercle d’Ansongo (région de Gao) et que la Coordination des mouvements de l’Azawad raffermissait son contrôle et assurait la sécurité dans les zones de Tombouctou et Kidal, sur fond de diminution de la présence de l’État et de fracturation de la Plateforme.


En outre, les affrontements intracommunautaires, tels que ceux observés entre les populations arabes à Tombouctou, d’une part, et les populations touaregs et peules à Ménaka, d’autre part, conjugués à l’expansion des groupes extrémistes, devraient être la principale source de violence dans les mois à venir. La volonté de contrôler les principaux itinéraires du trafic amène certains à prendre les armes. Les facteurs de conflit économique restent difficiles à traiter, les groupes dissimulant leurs motivations en tenant des discours idéalistes, politiques ou religieux.
Dans la région de Gao, une infiltration constante de groupes terroristes armés a été constatée, à tel point que certains interlocuteurs ont comparé la situation à celle de 2012. La présence de groupes terroristes le long de l’axe Ansongo-Gao ajoute aux souffrances de la population, 70 % des faits liés à l’absence de protection des civils, signalés dans la région de Gao, se sont produits dans le cercle d’Ansongo.
A Tombouctou, l’état général de la sécurité reste stable, en partie grâce à la coopération entre la Coordination des mouvements de l’Azawad et les forces de défense et de sécurité nationales. Si la sécurité s’est améliorée dans les zones contrôlées par la Coordination des mouvements de l’Azawad, dans les secteurs plus reculés du delta du Niger tels que Bambara-Maoudé, des groupes terroristes restent néanmoins actifs et continuent de recruter de force. Dans la zone située au sud du fleuve Niger, l’État islamique du Grand Sahara a étendu son influence dans tout le cercle du Gourma-Rharous et, dans le sud, jusqu’à la frontière du Burkina Faso.

Source: L’Aube