Le président nigérien Mahamadou IssoufouLe président nigérien Mahamadou Issoufou

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, en visite samedi à Gao dans le nord du Mali, a exhorté les soldats nigériens de la force africaine à « maintenir la pression » sur les jihadistes qui résistent dans la zone, a rapporté la radio publique nigérienne.

« Grâce à la solidarité internationale, l’espoir renaît sur l’ensemble du territoire malien. Cependant, sachez que malgré votre engagement et les actions de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali, force africaine), malgré l’appui de la France, la menace n’est pas totalement jugulée », a souligné M. Issoufou devant les soldats nigériens.

« Maintenez la pression, redoublez de vigilance et continuez à traquer ces terroristes et ces trafiquants de tous genre pour démontrer définitivement que la terreur ne peut pas avoir droit de cité dans notre sous-région », a lancé M. Issoufou, au cours de cette brève visite dans la ville de Gao.

Le président Issoufou, qui fête dimanche son deuxième anniversaire au pouvoir, est le premier dirigeant d’un Etat voisin du Mali à se rendre dans le nord de ce pays depuis le début de l’intervention militaire française le 11 janvier.
Le Niger a récemment porté de 500 à 675 hommes les effectifs de son contingent de la force africaine au Mali.

Niamey a aussi confirmé, fin février, la présence de drones américains sur son sol, en invoquant la nécessité de « sécuriser les frontières » contre des infiltrations de groupes jihadistes venant du nord du Mali voisin.

C’est dans la capitale du Niger qu’en janvier 2011 deux jeunes Français avaient été enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avant d’être tués lors d’une tentative de sauvetage de l’armée française.

Ces rapts à Niamey ont été l’une des opérations islamistes les plus spectaculaires menées au Niger ces dernières années, avec l’enlèvement de sept expatriés sur un site d’exploitation d’uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit (nord) en septembre 2010. Quatre Français sont encore retenus en otages.

AFP

SourceLe Monde