A l’occasion du 7ème anniversaire de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu de processus d’Alger, célébré le lundi 20 Juin dernier à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, la Coordination du Mouvement de l’Azawad (CMA) a déploré la mauvaise volonté du gouvernement de Transition.

L’application de l’accord d’Alger, 7ans après sa signature en Alger, préoccupe le mouvement indépendantiste du Mali. Les responsables de mouvement ont déploré la lenteur dans la mise en œuvre dudit accord qui, selon eux, révèle la mauvaise volonté du gouvernement malien.

Le chef de la délégation du CMA, Attaye Ag Mohamed, a estimé que les principaux éléments de l’accord autour desquels les parties signataires se sont convenus sont des actions intérimaires, des réformes politiques et institutionnelles, que le gouvernement se résigne à appliquer.

Selon lui, ces réformes prévoient que les Régions et les collectivités doivent bénéficier des compétences, les services déconcentrés et les ressources nécessaires pour assurer le développement local et que le pouvoir doit aussi être transféré à l’Assemblée régionale qui sera élue au suffrage universel direct. « Pour le faire, il faut une nouvelle constitution qui donnera les lois organique et réglementaire pour qu’on avance », a-t-il souligné.

Toutefois, la CMA note une certaine avancée sur les points des réformes politiques et institutionnels avec des autorités intérimaires et sur tout le récent vote de la Loi électorale par CNT.

Aux dires de Chef de la délégation de la CMA, les mouvements signataires de l’accord en l’occurrence la CMA, et  le gouvernement du Mali n’ont pas en belligérance. « Les forces ne sont pas en confrontation, ça, c’est un acquis majeur », a salué  Attaye Ag Mohamed.

Parlant de la sécurité et de la défense du territoire national, toujours selon Mohammed Ag Attaye, la CMA a pu s’entendre sur certains principes avec le gouvernement et les membres du CSA pour aller à un DDR global. « Il faut dire exactement combien de personnes et de combattants peuvent bénéficier le programme de DDR national qui nous permettra d’aller à l’intégration et à la réinsertion dans le fonctionnement de l’Etat, y compris dans les forces armée maliennes. Aujourd’hui, il nous faut une armée reconstituée et républicaine, dans laquelle   tout le monde se voit inclusif pour faire face à des menaces djihadistes », a-t-il souhaité.

Selon le porte-parole de la CMA, « la présence des milices Wagner, qui sont en train d’être déployés au Mali n’a pas été prévue par l’accord ». Mohamed Elmaouloud Ramadane a aussi déploré l’assassinat d’un responsable de la CMA. « Nous dénonçons la lenteur des enquêtes sur l’assassinat de OuldSidatt », a-t-il déclaré.

Adama Konaté

L’Observatoire