Le Président IBK a toujours clamé qu’il n’avait aucun contact avec les jihadistes, notamment Iyad Ag Ghaly. Cependant, le président du Haut conseil islamique, commis pour établir le contact, soutient le contraire.

Contacts IBK – Iyad Ag Ghaly, Mahmoud Dicko dévoile tout

Le Nord-Mali est tombé sous la coupe des groupes jihadistes en mars-avril 2012. Depuis leur repaire nord-malien, ces hommes sans foi ni loi lancent des attaques terroristes dans la vaste région sahélienne. L’intervention de l’opération française Barkhane a certes été salutaire pour contenir leurs actions et réduire leur capacité de nuisance. N’empêche que les attentats-suicides et autres embuscades se sont multipliés dans le septentrion malien.

Le président Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK avait déclaré, l’année dernière : « Certains me reprochent de ne pas chercher à négocier avec Iyad Ag Ghaly : c’est hors de question. » Il privilégiait ainsi l’option militaire. Mais avec le temps, le président malien se serait ravisé. C’est du moins ce qu’a révélé Mahmoud Dicko, Président du Haut conseil islamique du Mali.

L’imam indique en effet avoir été mandaté par les autorités maliennes pour mener une mission de « bons offices » auprès des leaders des groupes jihadistes. A en croire Mahmoud Dicko, le gouvernement de Bamako a eu des contacts indirects avec les terroristes. C’est dans ce cadre que le chef jihadiste Iyad Ag Ghaly a eu des rencontres avec les émissaires du gouvernement dans les coulisses.

Elu pour un second mandat à la tête du Mali, le Président Boubacar Kéita s’active pour une sortie de crise. Aussi, appelle-t-il toutes les parties prenantes dans la crise malienne à l’application de l’Accord d’Alger. Loin d’être une compromission, discuter avec les groupes jihadistes pourrait favoriser un retour au calme, après les limites apparentes de la voie militaire.

Source: afrique-sur7