En 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient assassinés après avoir été enlevés à Kidal, ville du nord-est du Mali. Ils étaient présents dans cette localité pour une série de reportages pour RFI. Six ans après, les habitants se souviennent et demandent que la lumière soit faite sur l’affaire.

Kidal n’a pas oublié. Ce jour-là, Ghislaine Dupont et Claude Verlon quittaient le domicile d’un responsable du MNLA, mouvement indépendantiste. Six ans après, nous voilà dans la même cour, à la même place que nos confrères. Le propriétaire des lieux, AmbéryAg Rhissa, lui aussi se souvient : « Je regrette qu’ils aient eu le sort qu’ils ont eu. J’ai de la compassion pour eux. Ils ont eu un sort qu’ils ne méritaient pas. »

Dans la ville toujours aux mains des ex-rebelles, où la vie reprend peu à peu son cours, ce qu’on appelle ici « l’affaire » est commentée. Mme Assori Aïcha Belco Maïga, élue de la ville de Kidal, a « un mot de souvenir pour eux, parce que je suis, par exemple, l’une des dernières personnes avec lesquelles ils ont parlé. Et malheureusement, il y a eu ce qu’il y a eu. » La vérité sur le drame ? « Je ne la connais pas », répond-elle.

À Kidal, bon nombre de personnes se demande quand saura-t-on la vérité sur la mort des deux journalistes. « Je suis meurtri. Cela fait six ans jour pour jour, que Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont été assassinés à Kidal, commente un habitant. On ne peut que demander justice. Et pour ce faire, les autorités maliennes et françaises peuvent se donner la main pour que justice soit faite. » « Cette triste nouvelle a souillé l’image de notre ville », commente un autre habitant.

Source: RFI