Le plus grand besoin humanitaire au Mali est de protéger la population civile contre la violence, selon John Ging, Directeur de la Division opérationnelle de l’OCHA, le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, qui a effectué une visite de terrain au Mali, notamment dans le centre du pays, à Mopti.

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“Pour les gens ordinaires, le Mali n’est pas un endroit sûr, en particulier dans le nord. Et de plus en plus dans des endroits comme Mopti” a indiqué John Ging au micro de nos confrères de Radio Mikado.

« Cela vient s’ajouter à une crise de la sécurité alimentaire. Et nous avons également assisté à une crise dans le secteur de l’éducation, de la santé, ce qui représente un énorme fardeau pour les organisations humanitaires » a-t-il ajouté.

Selon les dernières estimations [de l’analyse du Cadre Harmonisé de mars 2017,] plus de 3,8 millions de personnes seront considérées comme étant dans le besoin en termes de sécurité alimentaire au cours de la période de soudure de juin à aout 2017. Parmi elles, plus de 600 000 personnes seront en situation de « crise » ou « urgence ». Ces données indiquent une dégradation de la situation par rapport à l’an dernier, avec près d’un million de personnes supplémentaires dans le besoin cette année.

Autre crise : le nombre d’écoles qui ferment en raison de menaces ou du climat d’insécurité ne cesse d’augmenter dans le centre du pays. Au cours des derniers mois, les acteurs du secteur de l’éducation dans les régions de Mopti et Ségou ont rapporté un nombre croissant de cas d’individus armés ayant proféré des menaces et demandé la fermeture d’établissements scolaires ainsi que d’actes de banditisme contre des enseignants ou des écoles.

Cependant, le financement actuel ne permettra pas aux organisations humanitaires de couvrir l’étendue des besoins selon l’OCHA.