Au moins quatre civils ont été tués durant le week-end dans une localité de nord du Mali par des djihadistes, au moment où le gouvernement a imposé des restriction sur la circulation des motos et des pick-up dans plusieurs localités de la région pour faire face à la recrudescence de la violence.

Les assaillants reprochaient aux victimes leur proximité avec un mouvement armé pro-gouvernemental, le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA). Les islamistes armés ont d’abord arrêté vendredi les quatre civils avant de les exécuter sommairement.

Les groupes islamistes armés anti-gouvernementaux s’attaquent régulièrement aux villages abritant des chefs de clans proches du gouvernement. L’éloignement géographique et le chaos sécuritaire qui prévaut dans les régions du nord du pays, font de cette vaste zone désertique un terrain de jeu ouvert pour les djihadistes en tout genre.

Face à la multiplication des attaques terroristes, l’armée malienne a décidé cette semaine d’interdire la circulation des motos et des pick-up, véhicules généralement utilisés par les extrémistes dans plusieurs localités du centre et du nord.

Désormais, les véhicules motorisés circulant dans ces régions seront traités comme des cibles militaires par l’armée malienne. Bamako a ainsi recommandé aux conducteurs de véhicules transportant des marchandises ou de l’aide humanitaire de demander des autorisations préalables pour bénéficier d’une escorte spéciale.

Ces mesures interviennent parallèlement à la publication d’un rapport de l’ONU, qui a recensé plus de 1200 violations, abus ou incidents faisant 441 tués entre janvier 2016 et juin 2017, des chiffres qui confirment une recrudescence de la violence dans le pays.

 FRÉDÉRIC POWELTON

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