A Anderamboukane, dans la région de Ménaka, trois combattants du Groupe armé touareg Imghads et alliés (Gatia) ont perdu la vie dans une attaque. Les soupçons se dirigent vers les groupuscules terroristes qui agissent le long de la frontière entre le Mali et le Niger.

« Apparemment les terroristes ont profité du fait que la majorité des éléments étaient absents pour venir attaquer trois jeunes qui contrôlaient une position à Anderamboukane. », confie une source locale, qui a demandé qu’on lui garantisse l’anonymat, avant d’ajouter que les assaillants ont fui vers le sud-ouest poursuivis par des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad et du Groupe armé touareg Imghads et alliés (Gatia). Dans la localité d’Andéramboukane, dans la région de Ménaka, les positions sont gardées par le MSA et le Gatia.

Ce dernier mouvement, qui vient de perdre trois hommes, fait partie des signataires de l’Accord de paix issue du processus d’Alger. L’attaque a eu lieu entre 3 heures et 4 heures du matin, ce samedi 6 janvier. Même s’il y a peu d’informations sur les assaillants, ils ne seraient, selon une source militaire malienne, autre que les groupuscules terroristes qui sévissent dans la zone : « Les mêmes qui agissent le long de la frontière entre le Mali et le Niger », précise-t-elle. Un habitant de la zone, contacté par Sahelien.com confie que les assaillants ont aussi détruit le matériel du réseau d’Orange Mali par des tirs.

Depuis quelques semaines, ces mouvements d’autodéfense et l’armée malienne ont monté un dispositif sécuritaire à l’initiative du gouverneur de la région, Daouda Maïga, pour sécuriser les populations et leurs biens. Mais la mission s’avère délicate. Cette région subit des attaques des hommes du djihadiste Abou Walid al-Sahraoui. Outre que plusieurs attentats y ont été revendiqués par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans dirigé par Iyad Ag Ghaly.

« Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu d’attaque dans cette localité. Ils ont profité du vide temporaire pour agir contre des gens isolés », confie ce combattant du MSA.

 

B.S