La principale ville du nord du Mali a été le théâtre de vives tensions mercredi soir, le 28 février. Des pneus ont été brûlés par des jeunes en colère, alors que des coups de feu ont été entendus.

Ce mercredi dans la nuit, des coups de feu retentissent à Gao. Très rapidement, on annonce la mort d’un militaire en poste au tribunal de la ville. Une foule en colère, de véritables grappes humaines prennent d’assaut les artères de la ville. Certains crient vengeance.

Subitement, deux communautés, les sédentaires et les arabes, qui vivent généralement en bonne entente, s’engagent dans un face à face. Dans le quatrième quartier de la ville, certains sont même prêts à en découdre.

La tension monte et restera par la suite vive, malgré une patrouille de l’armée malienne et des casques bleus de l’ONU. Bien que les manifestants calment un peu le jeu, ils resteront par la suite très mobilisés.

Depuis plus d’une semaine, Gao est sous tension : deux commerçants arabes ont été enlevés le 21 février dernier par des hommes armés non identifiés. La découverte du corps de l’un des deux dans le fleuve près de Gao a provoqué la colère des membres de sa communauté, qui évoquent un assassinat.

 

RFI