Les ONG de la région tirent la sonnette d’alarme, en disant ce que la population sait depuis longtemps : les choses ne vont pas bien à Ménaka.

 

Si la sécurité continue de se dégrader, les ONG s’en iront et abandonneront la contribution qu’elles apportent à la population.

 

Et on peut les comprendre, car l’insécurité est devenue la norme ! Comment vivre paisiblement, comment élever ses enfants dans une ville où on peut être abattu en plein jour, dans un marché ?

Il y a d’abord des bandits qui se baladent librement, sous les yeux de tout le monde, mais aussi les terroristes qui profitent du chaos ambiant pour se dissimuler, se ravitailler et préparer leur prochaine action dans la zone. Qui peut les en empêcher ? Dès que Barkhane n’est plus là, ils reviennent.

Il y a aussi les groupes armés, qui se remplissent les poches en volant l’argent de gens sans défense ! Mais nous voyons clair dans leur jeu ! Nous savons que leurs promesses de sécurité ne sont que des mensonges. Ils ne sont que des « pompiers-pyromanes » nous faisant croire qu’ils assurent la sécurité des familles de Ménaka en patrouillant le jour.

Il s’agit d’un leurre leur permettant de repérer leur proie qu’ils attaqueront durant la nuit. Profitant de leurs armes, ils peuvent ainsi voler et « vivre sur la bête » sans être ennuyés. On ne confie pas son troupeau à un animal assoiffé de sang.

Et puis il y a les petits malfrats, des gamins que personne ne surveille et qui profitent de l’impunité  pour troubler la sécurité de tous. Que risquent-ils ?

Mais dans la nuit la plus noire, il reste toujours une étoile.

L’étoile de Ménaka, c’est son gouverneur. Daouda Maïga est un homme intègre, courageux,  qui s’emploie à servir l’intérêt général. Mais ses moyens sont limités face aux nombreux prédateurs.

Ménaka a vu une autre étoile cette semaine : celles du général Ibrahim Dahirou Dembélé, ministre de la Défense et des Anciens combattants. Venu redonner courage aux FAMa et à la population, il a assuré que « tous les moyens seront engagés pour préserver le potentiel humain notamment les soldats et protéger nos populations et leurs biens ».

Voilà des raisons d’espérer, mais il y a urgence. Plus que jamais, il faut se faire entendre. Il faut soutenir les FAMa, soutenir le gouverneur Daouda Maïga.

Les soutenir afin que nos voix déchirent la nuit et soient entendues tant de Bamako que des bandes armées qui gangrènent cette ville dans laquelle les ONG s’emploient à soutenir une population qui aspire à vivre en paix !

Mamadou Bare

Malivox