Le souhait de nos dirigeants ? Alors assumez sans peur et sans hésitation!

Ceux-là qui prétendent nous mettre à l’abri des sabres des terroristes opérant sans relâche sur le sol malien depuis bientôt plus de huit longues années, ne peuvent comprendre la tristesse et l’angoisse qui nous animent ni entendre les pleures des veuves de nos militaires décédés au front  à cause de cette interminable lutte contre les fous de la religion. Faut-il privilégier le dialogue avec les djihadistes pour contenir les attaques au nord et au centre du Mali? . En tout cas  le débat  ne cesse de monter depuis les dernières assises inter maliens dénommées Dialogue National Inclusif(DNI).

S’entêter à Privilégier la lutte contre le terrorisme sous les directives de l’Occident, causera inéluctablement notre perte. S’il s’agit de saisir l’occasion permettant d’amener tous les fils du pays sur la même table des négociations, pourquoi pas si cela peut servir à sauver des vies humaines  et préserver nos ressources contre toute exploitation clandestine. Si on souhaite ne plus subir d’attaques terroristes,  il est grand temps que nos autorités s’assument même si cela doit nous amener à s’en passer des multiples financements des projets de développement par la France et ses partenaires Européens. S’il y’avait bien un moyen de mettre définitivement un terme à la situation que nous vivons depuis 2012, c’est bien la présence des forces étrangères hyper équipées sur le territoire malien . Malgré  les efforts de part et d’autres, la situation au Mali ne semble évoluer d’un iota. La situation sécuritaire s’aggrave de jour en jour car les djihadistes adaptent leur stratégie à la pression militaire. Aujourd’hui, la persistance des attaques terroristes, des enlèvements de personnalités politiques et humanitaires, des exécutions de civiles et autres  obligent à s’interroger sur les raisons de la présence de toute cette arsenal de guerre au Mali pour la seule lutte anti-terroriste dans le sahel. Malgré les opérations conjointes des forces étrangères, l’ennemi qui n’en fini pas de surprendre, utilise une tactique de guérilla qui les rend quasiment insaisissables d’où l’interminable affrontement entre armés-terroristes. Aujourd’hui il est évident que Il n’y a pas d’autres alternatives crédibles pour sortir de l’impasse que de trouver une porte de sortie en n’accédant pas forcément à toutes leurs doléances à savoir l’instauration du système théocratique inspiré de la charia contrairement à la démocratie.

En tout cas, la réponse du premier ministre malien à son homologue Français lors de la rencontre du tenu Lundi dernier à la primature, a été ovationnée par des millions de maliens hostiles à l’ingérence français au Mali. Selon lui, les participants au DNI ont demandé l’ouverture d’un dialogue avec les Djihadistes qui sont maliens en vue la crise multidimensionnelle dans notre pays en cours depuis 2012. A la situation malienne, Il suffit juste de regarder l’augmentation des conflits inter communautaires en ces dernières années au centre du pays pour reconnaître les erreurs de nos autorités à ne pas privilégier le dialogue avec les Djihadistes jugés fréquentables par un influent imam du Mali qui, le temps a fini par donner raison. Si Maintenant  nos nouvelles autorités pensent que combattre ce fléau engendrera de nouvelles crises sécuritaires , qu’ils s’assument en remerciant toutes les forces étrangères en mission au Mali depuis 2012 afin d’entreprendre des actions visant à amener nos ennemis d’hier autour de la même table.

Béchir Ben Chérif Haidara

Source : Le Soir de Bamako