Depuis quelques semaines, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) pose des actes  de provocation à l’endroit du gouvernement et du peuple maliens à tel point qu’on se demande si elle est, aujourd’hui, dans la logique de l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qu’elle a signé avec le gouvernement en 2014.

Profitant du fait que le gouvernement malien et la communauté internationale soient préoccupés par la lutte contre la maladie à Coronavirus (COVID-19), les ex rebelles de  la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), se sont lancés, depuis quelques semaines, dans une dynamique qui met à mal l’application de l’accord pour la  paix et la réconciliation au Mali qu’ils ont signé avec le gouvernement malien et les autres groupes armés impliqués dans la crise sécuritaire qui secoue le nord du Mali, depuis 2012.

Au début de ce mois de mai, la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a obligé le second contingent de l’armée reconstituée du Mali à rebrousser chemin alors que celle-ci était en route pour la ville de Kidal comme le prévoit l’accord pour la paix et la réconciliation.

Quelques jours après la grâce accordée par le Président de la République à 400 prisonniers, le 19 mai 2020, le président de la CMA, Bilal Ag Chérif décidait aussi de gracier des prisonniers détenus à Kidal. Comme si cela ne suffisait pas, la Coordination des mouvements de l’Azawad a célébré la fête du Ramadan, le dimanche 24 mai 2020 à Kidal alors que le gouvernement malien avait officiellement annoncé la célébration de cette fête, sur toute l’étendue du territoire national pour le samedi 23 mai 2020.

Ces actes posés par la CMA sont perçus par beaucoup de Maliens comme des provocations envers le gouvernement et le peuple maliens.

Aujourd’hui, beaucoup de questions sur les vraies intentions de la Coordination des mouvements de l’Azawad dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

L. Diallo

Source : La Priorité