Contribuer à la protection et au respect du patrimoine malien est une des missions confiée à la MINUSMA en collaboration avec l’UNESCO. Pour la première fois depuis 1948, cette question figure dans le mandat d’une opération de maintien de la paix décidée par le Conseil de sécurité.A travers le travail de son unité Environnement et Culture, la MINUSMA s’assure que l’ensemble de son personnel soit formé à respecter et à faire respecter le patrimoine culturel du Mali.

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C’est dans le cadre d’une formation d’introduction pour chaque nouveau membre du personnel, civil, policier et militaire de la MINUSMA, qu’un module est dispensé par des experts maliens de l’UNESCO. Les objectifs de cette formation sont de permettre à chacun de reconnaître ce qui fait partie du patrimoine, matériel et immatériel, et de sensibiliser aux lois existantes et aux règles de bonne conduite à adopter. Les supports pédagogiques distribués lors de ces formations, tel que le « Passeport pour le patrimoine du Nord Mali », ont été élaborés par l’UNESCO et le ministère de la Culture.

 « Pendant la crise au Mali, une partie du patrimoine a été détruit. Une population ne peut pas être dissociée de son patrimoine culturel. Pour rétablir la paix, il faut donc connaître ce patrimoine et participer à sa protection», explique ainsi Mohamed, un Malien qui a suivi la formation et travaille dans la division des affaires civiles.

 Depuis octobre 2013, 370 personnes originaires de plus de 50 pays ont suivi la formation. La diversité des nationalités permet à chacun de donner des références au patrimoine culturel de son propre pays et d’apprendre des exemples donnés par les collègues maliens. Grâce à ces échanges, l’ensemble du personnel national et international, civil, militaire ou policier,  s’approprie la mission commune, celle de respecter et de faire respecter le patrimoine du Mali comme une richesse de l’humanité toute entière.

 « En tant que policier à la MINUSMA, on a un rôle à jouer et des mesures à prendre pour la protection du patrimoine, notamment pour les sites et les objets. C’est un grand pas que la question du patrimoine ait été intégrée dans une mission de maintien de la paix », souligne Server, un policier arrivé de Turquie en mai dernier.

 Afin  d’encourager le personnel à mieux connaître ce patrimoine, notamment les objets culturels, une première visite guidée du Musée national de Bamako a été organisée le 10 mai dernier par le « Comité de bien-être » de la MINUSMA.  Les 27 participants ont profité de cet évènement pour allier sortie culturelle et enrichissement de leurs connaissances.  Les nombreuses questions posées au guide attestent d’une grande curiosité face à la diversité des objets culturels dans les trois salles d’exposition.

 « J’ai été impressionnée par la diversité des masques, surtout par les masques Dogon et par le masque serpent.  Je pense que le personnel doit éveiller sa curiosité de la culture malienne pour mieux la comprendre et la protéger »,  analyse  Anne, Française et volontaire internationale dans la division des Droits de l’Homme.

Le Musée national de Bamako est un des plus beaux musées ethnographiques d’Afrique de l’Ouest. Rénové et agrandi en 2003, il propose des collections archéologiques et ethnologiques permanentes ainsi que des expositions temporaires. Lors de la visite, l’exposition d’Amahiguere Dolo a aussi permis au personnel de la MINUSMA de se familiariser avec l’art contemporain du Mali.

 La MINUSMA continuera à former et à encourager son personnel à la protection du patrimoine grâce à ses formations hebdomadaires ainsi que d’autres visites organisées dans les différents musées maliens.

 (Source : MINUSMA)