C’est à un nouveau regain de tension que l’on assiste depuis quelques jours dans le cercle de Macina et environs. Cela depuis la découverte, la semaine dernière,  du corps sans vie d’un jeune éleveur. Les chasseurs soupçonnés d’être derrière cet assassinat ont été mis aux arrêts avant d’être déferrés à la prison centrale de Macina.

A croire des sources locales, tout serait parti de la divagation des animaux dans les champs et fermes d’agriculteurs de la zone. Une situation qui a été mal ressentie par ces derniers au point qu’ils ont dû recourir aux chasseurs donzos pour traquer le ou les auteurs.  A Macina comme dans de nombreuses localités du centre du pays, les chasseurs sont organisés en brigade de veille pour faire face à la situation d’insécurité généralisée à cause de la menace terroriste. Ces derniers ont été obligés de mettre le bétail  dans une fourrière, nous précisent des sources locales.

Une première plainte a aussitôt été enregistrée  au tribunal de Markala suivie d’une seconde adressée au juge de Macina.

Et  la personne,  qui faisait la navette entre les autorités et les éleveurs,  a fini par être enlevée par les chasseurs donzos. Plusieurs jours après sa disparition, son corps sans vie a finalement  été retrouvé.

De leur côté, les chasseurs rejettent toute responsabilité dans la mort  du jeune homme.

La localité de Macina fait face, depuis quelques jours, à des scènes d’atrocité menées par des hommes armés à l’encontre de la population civile.

L’on se rappelle, il y a de cela quelques jours, la mort d’une douzaine de personnes, toutes des civils, à Fiat.

En plus des milices armées, les groupes terroristes continuent d’assiéger les villages les plus éloignés des centres urbains. Les habitants font l’objet d’enlèvement ou sont dépouillés de leurs biens.

Les forces de sécurité, qui mènent régulièrement des opérations de ratissage, ne parviennent toujours pas à les mettre hors d’état de nuire.

A.D

Source: l’Indépendant