En tournée au Sahel, la ministre française des armées a été reçue ce mardi 05 novembre par le Président malien Ibrahim Boubacar Kéita. Au menu des échanges : les questions sécuritaires notamment les éventuelles dispositions à prendre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La ministre française a réaffirmé la volonté de Paris de renforcer le soutien aux forces maliennes dans le combat contre les djihadistes.

Cette visite de la ministre française des armées intervient dans un contexte assombri par la mort de plus d’une cinquantaine de soldats maliens et un soldat français dans le nord du pays. Parly a reconnu que «la situation sécuritaire était évidemment difficile».

Elle a aussi évoqué les mouvements populaires contre la présence des forces étrangères au Mali. La ministre française dit comprendre ces manifestations. Selon elle, il est «naturel que les citoyens s’interrogent quand des drames de cette nature interviennent ». Mais d’après Florence Parly « le combat contre le terrorisme est un combat de longue haleine. Une guerre ne s’évalue pas à chacune des batailles qui est menée », a-t-elle ajouté.

Toutefois, selon la ministre française des armées de « grands progrès » sont accomplis, comme la destruction annoncée lundi soir par l’armée malienne d’une base logistique et la saisie d’armes et de matériel de l’ennemi. « Rien ne serait pire que de donner raison aux terroristes en baissant la garde », a-t-elle dit.

Au cours des échanges, la ministre Parly a fait part au Président IBK du « souhait de la France de pouvoir encore, s’il était possible, renforcer son appui au Mali». Cela en référence à l’effort entrepris par la France pour convaincre ses partenaires européens d’envoyer des forces spéciales au Sahel. Celles-ci participeraient, dans le rôle de mentors, à l’accompagnement au combat des armées nationales au Sahel, à commencer par l’armée malienne.

Alors qu’elle était de retour à paris, la ministre française des armées a annoncé la mort de Abou Abderahman al Maghrebi, alias « Ali Maychou », considéré comme le leader spirituel du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans. Selon Florence Parly, il a été tué dans la nuit du 8 au 9 octobre sur le territoire malien par les forces françaises en coordination avec l’armée malienne et grâce à un soutien américain.

Avant Bamako, la ministre française des Armées était à Ouagadougou ce lundi 04 novembre. Dans la capitale burkinabè, Florence Parly a annoncé le lancement d’une opération dans la zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dénommée « Bourgou 4 », elle vise à lutter contre les groupes terroristes. Pour l’analyste Boubacar Bocoum, cette opération pourrait avoir un impact, mais « elle ne suffira pas pour éradiquer le terrorisme ». Il préconise la mobilisation des « grands moyens aériens » pour lutter contre les jihadistes

 

Source: studiotamani