Le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’intégration Africaine, Alhamdou Ag Ilyène a présidé, le vendredi 9 avril dernier, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de lancement des activités de la Politique Nationale en matière d’Intégration Africaine du Mali (PNIAM). C’était en présence du Maire de la Commune IV, du Secrétaire Général du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Dr Tangara Néma Guindo, du Chef de Cabinet, Mohamed Ag Albachar, des membres du Secrétariat Général et du Cabinet du Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine et des Chefs de services rattachés au département. La cérémonie a également vu la participation des invités de haut rang venus des autres départements ministériels ainsi que des représentants de la société civile.

Dans son intervention, le Délégué Général à l’Intégration Africaine, Mohamed Ag Ahmedou a rappelé le contexte difficile à la suite duquel le présent atelier s’est tenu. Il a exprimé toute sa reconnaissance aux plus hautes autorités qui ont bien voulu inscrire la PNIAM dans l’agenda de la Transition.

Pour sa part, le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Alhamdou Ag Ilyène a reconnu que la PNIAM se veut une réponse adaptée à la prise en charge de toutes les préoccupations relatives à l’ouverture sur le monde, la transformation des atouts en savoir et la consolidation du bien-être des Maliens. C’est pourquoi il a exhorté les participants à s’approprier le document et à formuler, si besoin, toutes les recommandations pour optimiser sa diffusion et sa mise en œuvre.  Il a insisté sur le fait que depuis les indépendances, le Mali a toujours été à l’avant-garde de la lutte pour l’émergence de l’Afrique par l’intégration de ses peuples.

A ses yeux, cette initiative présente de nombreux avantages pour le pays aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il a rappelé que le Mali, étant un pays enclavé, a tout intérêt d’avoir de bons rapports avec ses voisins. Ce, afin de mutualiser les moyens pour renforcer sa sécurité. De plus, sur le plan économique, le Mali peut aussi s’appuyer sur les ports de certains pays voisins. D’où la nécessité de renforcer l’intégration à travers l’UEMOA, la CEDEAO et le G5 Sahel. Des instruments qui, pour lui, permettront de régler certains problèmes dont il est difficile de gérer seul.

S’agissant du plan d’actions assortie de la Politique Nationale en matière d’Intégration Africaine du Mali (PNIAM), le ministre Ag Ilyène  de préciser qu’il permet au Mali de  » réaffirmer avec force son indéfectible attachement à l’idéal panafricain et sa foi inébranlable dans la capacité de l’Afrique à s’émanciper de son émiettement pour sortir du sous-développement et de la marginalisation « .

S’y ajoute le fait que le Mali a toujours inscrit en lettres d’or dans toutes ses constitutions sa prédisposition à renoncer à tout ou partie de sa souveraineté pour la réalisation de l’unité africaine.

De ce fait, c’est dans l’ordre normal des choses que le Mali puisse être compter parmi les rares pays ayant conçu et officialisé une politique nationale assortie d’un plan d’action pour faire de l’intégration africaine un facteur de développement et un instrument de promotion de la paix, de la stabilité et de la solidarité. A signaler également que le décret d’approbation de la PNIAM a été contresigné par 17 départements ministériels. C’est dire qu’il s’agit d’un projet éminemment transversal qui nécessite l’implication active desdits départements pour sa mise en œuvre diligente et efficiente. Ainsi, cet atelier visait à partager avec toutes les parties prenantes l’ossature de la PNIAM et de son plan d’action en vue de rendre effective son opérationnalisation dans les meilleures conditions possibles.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant