La prise de conscience des maliens a entrainé une option auprès des jeunes qui ont choisi des candidats en fonction de leurs convictions et de leurs expériences. C’est le cas de ces milliers de maliens, regroupés au sein du mouvement « 2018 Anko Soumaïla ». Le lancement a eu lieu le samedi dernier à la cité des enfants dans une salle pleine comme un œuf.

Dans la ferveur et la dynamique de la présidentielle de cette année, les jeunes s’organisent et mènent leur offensive électorale en faveur des hommes qui incarnent, à leurs yeux, la seule solution. L’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD, prochain candidat du parti, accompagné d’une délégation restreinte composée de Malick Touré, Djadjiri Cissé et de Kalifa Doumbia, venu écouter les honneurs et les propositions de ces jeunes qui dégagent une caution certaine de l’engagement et du souci patriotique. Le tout sous la dynamique coordination du président d’honneur du mouvement Ibrahima Boubacar Yoro Maïga.

Evoquant la situation difficile que le pays vit, le porte-parole de la plateforme Aminatadite Anna Cissé a souligné les crises de gouvernance qui secouent le pays depuis des années. C’est d’ailleurs ce qui explique, poursuit-elle, leur engagement à élaborer un programme de société qui prendrait en compte les maliens. S’adressant à leur hôte du jour, la porte-parole du mouvement rassure : « Ce qui nous réunit aujourd’hui est grand, noble, fort et incontestablement essentiel, on va y parvenir parce qu’on ne doute pas et on ne doutera jamais. »

Les raisons avancées sont une réplique mortelle aux banalités et aux divagations du chef de l’Etat malien. D’abord, estime Aminata Cissé, leur candidat ne mettra pas le bonheur de sa famille au-dessus de celui du peuple malien. Aussi, il visiterait de bien près le Mali au lieu de se déporter très souvent à l’extérieur du Mali : « Vous feriez 7 fois le tour du Mali avant de faire les 7 tours de la Kaaba. Vous diminuerez le train de vie de l’Etat, vous choisissez l’expérience à la connaissance. Vous n’allez pas faire vos conseils des ministres à 16h. »

Pour ce mouvement, Soumaïla Cissé n’est pas seulement la solution, il est l’espoir de tout un peuple. Le chemin sera compliqué à emprunter, mais rassurent les jeunes du mouvement, ils résisteront à toutes les épreuves.

Ensuite, l’activiste tenace Djimé Kanté a apporté des éclairages sur l’échec   de l’équipe actuelle. Parlant de Soumaila Cissé, l’homme doit avoir sa chance afin de prouver aux maliens, son expertise et son expérience acquises dans des grandes entreprises françaises. En 1984, le secteur du coton a prospéré. Ensuite il a excellemment dirigé des ministères régaliens de ce pays. Il ne s’agit pas de répondre présents à tous les rassemblements, il faut faire usage de la carte NINA lors du choix fatidique.

Pour l’activiste, les maliens sont humiliés à l’extérieur, au pays, ils sont affamés et assoiffés : « ils nous donneront de l’argent, ils nous menaceront, ils nous dirons de pas critiquer, mais ceux qui sont déjà morts n’ont plus peur. Nous n’avons plus peur. » Pour Djimé Kanté, tous ceux qui optent pour « Boua Ta Bla » ont le ventre bombé sous la climatisation, bénéficient de l’argent et du travail avec une tranquillité remarquable. Quant à ceux qui chantent « Boua Ka Bla », l’étiquette collée est celle d’ennemis de la République. Il rassuré l’assistance d’être fiers car c’est eux le vrais patriotes.

 

Pour Djimé Kanté, le projet de société que Soumaïla porte doit être soumis aux maliens : « Il y a trop de discours, trop de n’challahou, trop de As buna Allahou. On a besoin d’actions concrètes. Le vieux à qui le pouvoir été confié n’a pas hésité à servir ses proches, il a bien construit son domicile, renforcer la place de ses enfants. Il a oublié le pays. Les médecins ont observé plus d’un mois de grève, les morts étaient nombreux, le président disait ne pas être au courant. Les magistrats aussi étaient en grève sans compter d’autres secteurs. Le constat et la réalité sont qu’il ne peut plus. Il a fait ce qu’il peut avec sa dose de patriotisme. Que Dieu sauve honorablement IBK ! »

L’honorable Soumaïla Cissé, confiant, s’est dit marqué par la présence de ces jeunes. Ses premiers mots ont été ceux-ci : « Anka Ta Dron » allons-y seulement jusqu’à Koulouba, saluant la mobilisation des jeunes. Croyants qu’à la cité des enfants, ce sont des enfants qui constituent le noyau, l’honorable a trouvé des jeunes conscients, déterminés et patriotes.

Le comportement d’un président de la République doit être exemplaire. Pour lui, les enfants ont une volonté, les enfants sont plus formés, plus conscients d’où leur engagement à mener le pays. Soumaïla Cissé a exprimé sa réprobation suite à la révocation par le gouvernement du maire de la commune VI Alou Coulibaly pour des raisons politiques. Il a réitéré son soutien à l’endroit de son maire. Egalement, il a dénoncé les violences perpétrées à Segou contre les jeunes du CDR auxquels l’URD apporte tout son soutien : « Nous avons vu des jeunes agressés à Kolokani et dans d’autres circonstances. C’est ça la République de Boua ?»

Trop de choses se racontent dans ce pays, pour Soumi champion, il faut juste que les gens prennent en compte les actes : «Je l’avais une fois dit, si vous voulez diriger u pays, il faut se réveiller très tôt.» Soumaïla Cissé a promis de ne pas trahir et surtout de les écouter. Il faut écouter les jeunes pour prendre en considération leurs aspirations. Leur conseil national sera réorganisé en conseil consultatif.

    Soumaïla Cissé a indexé la place que certains ont donné à leurs au cœur des affaires étatiques. Il a affirmé que pendant tout le temps qu’il était aux affaires, personne ne connaissait ses enfants. Les enfants maliens doivent être traités équitablement. Concernant les 7 tours de la Kaaba, l’homme estime que personne ne doit s’en glorifier. C’est une question de foi : « J’ai fait tous les cercles du Mali. En 2010, j’ai été invité du roi d’Arabie Saoudite. Si je ne le dis pas aujourd’hui, personne ne le sait. Mais il y a des gens, s’ils glissent ou s’ils échappent, ils le disent partout. »

Le problème du chef de l’Etat, c’est son orgueil et son manque d’écoute. Il l’a pris à ses dépens avec l’humiliation qu’il a connue lors de résistance d’Antè Abanna. Quant à la tenue de l’élection, elle se tiendra, confirme le chef de file de l’opposition car pour lui, il n’y a pas de plan B : « Tous ceux qui veulent empêcher la tenue des élections seront balayés du chemin. Ce qui s’est passé durant ces 5 dernières années constitue une parenthèse. »

Rendez-vous est donné pour ce samedi afin d’introniser un candidat qui ne ressemble pas trop à 2013.

 

Ammi Baba Cissé ABC

Figaro mali