Dans la perspective des prochaines élections, les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare An Ka Wuli) ont organisé, le samedi 23 décembre, dans la salle de conférence de la Maison des ainés, la 3ème convention nationale du parti placée sous le thème : ” Pour l’Alternance 2018, An Ka Wuli “.

Les travaux étaient présidés par le président du parti, Modibo Sidibé, en présence de son vice-président, Souleymane Tiefolo Koné, du président des jeunes, Amadou Cissé, de la présidente des femmes Keita Fatouma Cissé et des représentants de plusieurs partis politiques.

Premier à prendre la parole, le président des jeunes du parti, Amadou Cissé. Il dira que le mandat d’IBK a été un véritable échec. C’est catastrophique. Et poursuivre que le Mali prospère est possible, mais pas avec le président IBK. Pour Amadou Cissé, l’état actuel de notre pays est très critique, caractérisé par l’insécurité grandissante, la pauvreté, le chômage, la gestion clanique de notre pays.  Selon lui, pour une vraie alternance, il faut faire partir le président IBK qui a montré ses limites. Et de proposer l’élection de Modibo Sidibé à la magistrature suprême afin de répondre aux besoins réels des Maliens.

À sa suite, la présidente des femmes du parti Fare An Ka Wuli, Mme Keita Fatouma Cissé, a rappelé la nécessité d’une alternance au Mali en 2018. Pour la présidente des femmes, l’insécurité menace l’existence même de notre pays. Elle estime que le pouvoir en place a montré ses limites et il faut une alternance à l’issue des élections de 2018. “Il est impératif d’aller aux élections pour mettre fin aux politiques d’improvisation du président IBK qui ont échoué et les remplacer par les hommes qui incarnent les vraies valeurs de notre pays”, a-t-elle déclaré.

Quant à Modibo Sidibé, président du parti Fare An Ka Wuli, il s’est penché sur la situation critique que traverse notre pays. À ses dires, le Mali souffre de tous les maux dont principalement l’insécurité, la prolifération des armes légères, l’absence de l’administration dans beaucoup de zones et tant d’autres dérives. Pour Modibo Sidibé, les programmes présidentiels d’urgence n’ont absolument pas servi à grande chose. “De programmes d’urgence en programme présidentiel d’urgences où tout s’y passe, sauf les urgences du Mali et des populations, que sont l’insécurité, l’affaiblissement de la République, le délitement de l’État et les risques de dislocation”, a-t-il laissé entendre.

À le croire, parmi les perspectives de sortie de crise, l’ancien Premier ministre propose de sortir le pays de la trappe des spéculations et des incertitudes distillées, qu’alimentent des intérêts catégoriels en conflits, des ambitions personnelles, des petites stratégies de court terme sans grand rapport avec l’intérêt général ou encore incompréhensible du plus grand nombre de la population. Évoquant les échéances électorales de 2018, Modibo Sidibé invite le gouvernement à organiser les élections dans le délai requis et les plus transparentes aussi. “Tenir à date et de façon transparente les élections présidentielles de 2018 en rapport avec les acteurs et les partenaires. Le vote des Maliens est précieux et nous devons le protéger contre toutes les ingérences, contre la fraude et la corruption électorales “, a-t-il laissé entendre.

Pour finir, il dira qu’il faut un rassemblement de toutes les bonnes volontés pour une vraie alternance en 2018. Il faut noter que cette 3ème convention nationale des Fare An Ka Wuli se tient au moment où le plus grand nombre des Maliens sont déterminés pour une vraie alternance en 2018.

                          Boubacar PAÏTAO

Source: Aujourd’hui-Mali