Les résultats de la 8ème enquête de « Mali-mètre » initiée par Friedrich Ebert Stiftung ont été livrés  le 21 mars 2017 à l’hôtel Salam  par les responsables de la structure.  Cette enquête déclare que 52% des maliens sont insatisfaits de la gestion du président de la République. 

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« Mali mètre », cette enquête d’opinion menée par Friedrich-Ebert-Stiftung ayant pour objectif de recueillir l’opinion des personnes sur les sujets d’actualité politique, les préoccupations nationales et régionales bref un sondage d’opinion malienne sur les gouvernants et leur mode de gouvernance vient de porter au public  sa 8ème enquête du genre, c’était en présences de la représentante de Friedrich Ebert-Stiftung, Annette Lohmann, des représentants de l’ Institut GISSE, Hawaye Ag Mohamed et Sidiki Guindo en plus de l’ ambassadeur de la CEDEAO au Mali, Chaka Aboudou Touré.

Menée sur un échantillon de 2142 personnes âgées de 18 ans à plus, l’enquête s’est déroulée du 25 novembre au 6 décembre 2016 sur l’ensemble des capitales régionales à compter  Kidal, Ménaka et Taoudéni.  L’enquête présente l’opinion des maliens sur les sujets de l’heure : la confiance dans les institutions, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la sécurité, le processus électoral, la Commission Vérité Justice et Réconciliation etc.

Selon les résultats de cette dernière enquête de  « Mali-Mètre », 52% des maliens sont insatisfaits des actions du président de la République. Seulement 43% des maliens ont confiance à la justice contre 43% qui n’ont pas du   tout confiance à la justice, relève l’enquête.

S’agissant de la situation générale du pays, l’enquête souligne que 32% des populations estiment une amélioration de la situation du pays contre 26% qui la pense inchangée et 41% qui la trouvent détériorée.  La corruption est perçue comme très élevée par les enquêtées : 62%  et  45% l’impute à la pauvreté, 34, 7%  lient cette corruption au bas  niveau  des salaires et 25, 6% l’explique par l’impunité.  Toujours selon l’enquête les domaines les plus concernés par la corruption seraient : la justice  41% ;  la police 38,3% ; la douane 27, 6% ; la mairie 26,7% et la santé 18,1%.

Quant à la sécurisation du pays : 31%  de la  population  pensent que l’insécurité a diminué de 24%  et la pense être au  même niveau et 43% au contraire la  déclare avoir augmenté, une évaluation dans leur région au cours des trois derniers mois de l’enquête.

Si les citoyens ne sont  pas satisfaits de la gestion du Chef de l’Etat, ils semblent accorder peu de crédit aux actions de l’opposition politique car seulement  29% des populations  déclarent être   satisfaites d’elle contre 48% d’insatisfactions.

Le retour de la paix et la sécurité demeurent le souhait ardent de 80, 4% des citoyens avec l’espoir porté sur l’ emploi des jeunes 42,2% sans oublier la relance de l’ économie 24,2% et la fin de la pauvreté 22,1% des vœux émis par l’ensemble des fils du pays sans distinction de sexe et de niveau d’instruction.