Le 2ème congrès ordinaire de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP-Maliba), tenu les 25 et 26 mai 2019, au Centre international des Conférences de Bamako, pourra consacrer la scission de cette jeune formation politique qui commençait à s’imposer.
Il y avait du monde avant-hier samedi 25 mai à l’ouverture des travaux du 2ème congrès ordinaire de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP-Maliba) au Centre international des conférences de Bamako.

 

Le parrain de la jeune formation politique, l’homme d’affaires, Alou Boubacar Diallo, a décidé de prendre le contrôle du parti. Et il a pris les commandes en organisant ces assises. Car, le camp d’Amadou Thiam, nommé ministre en charge des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile dans le gouvernement de Dr Boubou Cissé, avait clairement fait part de sa position.
Alou Boubacar Diallo parviendra-t-il à minimiser les dégâts ? Ce congrès consacrera-t-il la réconciliation définitive entre l’ancien président d’honneur et le Chérif de Nioro du Sahel ? Pourquoi les assises ont été délocalisées de Nioro du Sahel à Bamako ? L’ADP-Maliba s’alignera-t-elle dans l’opposition radicale à l’image du dignitaire réligieux, farouchement opposé au régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta ? Un homme d’affaires prendra-t-il le risque de prendre la rue comme moyen des contestations de la gouvernance actuelle à l’instar du chef de file de l’opposition ?
Pour le moment, Alou Boubacar Diallo et ses partisans revendiquent fièrement la majorité et la légitimité. «Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », dit-on. Il y a eu un avant-congrès. Et il y aura forcement un après congrès de l’ADP Maliba.
A noter qu’au cours d’une conférence de presse, des membres qui se réclament des coordinations de Mopti, Tombouctou, des sections de Kita, Kati, de la commune V du district de Bamako avaient fait une déclaration pour annoncer qu’ils ne participeront pas au congrès. Pour se justifier, ils affirment que ce congrès n’a pas été organisé dans les règles de l’art et affirment n’avoir reçu aucun document du parti les y invitant.
Chiaka Doumbia

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