L’information a été rendu publique le mercredi 14 août 2019, à l’issue du Conseil des ministres présidé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Le débat sur le financement public des partis politiques apparait surtout pendant la période de la publication par les autorités compétentes, de la liste des partis éligibles audit financement. Le plus souvent ce sont les partis politiques qui sont à la base de ce débat et se rapporte généralement sur  l’utilisation de ces  fonds publics. L’inquiétude des populations se rapporte à l’utilisation adéquate faite de ces fonds par les partis politiques. En effet les populations ne souhaitent pas que les dirigeants des partis utilisent l’argent public à leur enrichissement personnel au détriment de la campagne électorale et à l’éducation civique des citoyens. Cette situation fonde, dans une certaine mesure, le faible taux de participation.

Ce montant est affecté sur la base des critères fixés par la loi du 18 août 2005. Les obligations des partis politiques éligibles sont les suivantes : justifier la tenue régulière des instances statutaires du parti, disposer d’un siège national exclusivement destiné aux activités du parti distinct d’un domicile ou d’un bureau privé, disposer d’un compte ouvert auprès d’une institution financière installée au Mali, tenir un inventaire annuel des biens meubles et immeubles et présenter les comptes annuels à la Section des comptes de la Cour suprême au plus tard le 31 mars de chaque année, justifier dans les conditions prévues à l’article 27 d’un compte dont la moralité et la sincérité sont établies par le Rapport de vérification de la Section des comptes de la Cour suprême, justifier de la provenance de ses ressources financières et de leur utilisation, avoir participé aux dernières élections générales législatives ou communales.

Cependant, les partis politiques ont l’obligation d’assurer la formation civique de leurs membres, en conformité avec les principes moraux et sociaux aptes à forger des citoyens conscients de leurs devoirs envers la collectivité nationale, par la stimulation de l’esprit de solidarité, de tolérance et de dialogue, la promotion de la participation démocratique et pacifique à la vie nationale, et le respect de l’intérêt général.

En 2016, c’est près de deux milliards de francs CFA que les partis politiques ont reçu comme aide. Les partis de la majorité se sont taillés la part belle avec plus un milliard alors que les partis de l’opposition ont reçu des miettes 376 millions et les partis qui ne sont ni de la majorité ni de  l’opposition ont bénéficié de la zakat 305 millions.

Mahamadou YATTARA

Source: Infosept