Interpelé par le Camp I de la Gendarmerie, le jeudi 10 octobre dernier, pour répondre à des déclarations dites putschistes, le Général Sinko ne compte visiblement pas se rétracter face à ce que ses partisans qualifient d’intimidation. Ainsi, suite à ladite interpellation qu’il n’a manifestement pas digérée et qui a d’ailleurs contribué à radicaliser ses vues vis-à-vis du pouvoir, le Général Moussa Sinko Coulibaly est plus-que-jamais résolu à décharger toutes ses cartouches sur Koulouba afin de coûte que coûte l’acculer au départ.

L’interpellation de Moussa Sinko Coulibaly, en effet, a été un des points saillants de l’actualité nationale en début du mois d’octobre, en raison du caractère spectaculaire de l’évènement. Cela a valu au Général Sinko, un large engouement médiatique et a d’ailleurs permis d’en savoir un peu plus sur les motifs de son radicalisme contre le régime IBK. Pis, cette interpellation que le Général a explicitement perçue comme une « provocation présidentielle », aura suffi pour déclencher toute la hargne de l’homme contre un pouvoir qu’il qualifie de foncièrement incompétent et corrompu.

Si jusque-là, le Général Moussa Sinko Coulibaly s’était gardé à certaines déclarations fortes ou actes durs contre le régime, c’était principalement par devoir de réserve et par stratégie politique afin de se donner suffisamment le temps pour mieux réfléchir à ses plans d’attaque, l’a-t-on appris de sources proches de la direction de son mouvement. Si, également, certains de ses ex-alliés de l’Opposition, ont viré à 180/H vers le camp présidentiel suite à un Accord politique « traître », notamment, les virevoltants Amadou Thiam et Tiébilé Dramé, cela n’a guère été le cas pour le Général Sinko qui a, non seulement, rejeté ledit Accord, mais aussi, s’est dorénavant inscrit dans une logique intraitable de concourir à tout effort destiné à mettre fin au règne du pouvoir actuel.

Aux premières heures de sa libération, suite à son audition par les gendarmes du Camp I, les déclarations que le Général Moussa Sinko a multipliées sur différentes chaines de médias, notamment, les organes de proximité, prouvent, à suffisance, qu’il soit férocement déterminé à combattre le régime avec des armes encore plus « destructives ». Le projet d’un hôpital militaire de haut standing dont le Général Sinko dit s’être vaillamment battu pour matérialiser la construction au Mali lorsqu’il dirigeait encore le Centre de maintien de paix, Alioune Blondin BEYE, n’avait pas pu se réaliser à cause de la « mauvaise foi » du Gouvernement, dit-il.

Cet hôpital qui serait hautement salutaire pour les forces armées nationales (si sa construction avait été officiellement validée par le Gouvernement malien), serait le fruit d’une coopération russo-malienne. Aux dires du Général démissionnaire, l’infrastructure hospitalière dont une bonne partie du financement avait déjà été mise à disposition, n’a pu être construite à cause de la grande négligence du Gouvernement. L’Exécutif a longtemps traîné les pas en ce qui concerne la validation des documents officiels dudit projet jusqu’à ce que la partie russe décide finalement de s’y désengager. C’est ainsi que le projet social tant chéri par Moussa Sinko Coulibaly et qui, selon lui, serait d’un intérêt central pour les forces de défense et sécurité maliennes, n’a malheureusement pu voir le jour jusqu’à sa démission.

Ces révélations inédites surviennent juste quelques jours après l’interpellation de l’ex-bras droit du Général Amadou Haya Sanogo par les gendarmes du Camp I. Moussa Sinko dont la position politique et idéologique s’est considérablement radicalisé suite audit événement judicaire, compte redoubler d’ardeur dans sa démarche de contrepouvoir, notamment, en dévoilant d’autres secrets encore plus embarrassants pour Koulouba. Cela, avec l’implication active, d’autres forces alternatives ne s’étant jusque-là pas ouvertement déclarées pour « faire tomber » le régime Ibrahim Boubacar Kéita.

La Rédaction

 

Source:  La Sirène