L’indécision du régime

Apparemment, la gouvernance du pays semble dans les mains d’hommes et femmes sans vision. A leur tête, le président de la république, son excellence Ibrahim Boubacar Keita qui aura battu tout le record de remplacement de premiers ministres et de gouvernements. Au total, cinq premiers ministres dans un seul quinquennat qui n’est pas encore à son terme et sept différents gouvernements. Tout ce qui caractérise le manque de vision propre à un président déboussolé, sans conviction dans ses actes et sans proposition pour le pays.

Cinq premiers ministres en cinq ans ! Que dire d’un régime qui fait du choix des hommes une tentative sans fondement ? Après Oumar Tatam Ly, Moussa Mara, Modibo Keita, Abdoulaye Idrissa Maïga, voilà promu l’homme de tous les régimes, Soumeylou Boubèye  Maïga. Ils sont cinq chefs de gouvernement en autant d’années. Tous avec leur mode de gouvernance, d’idées, de visions. Mais parmi tous, aucun n’a su combler le vide d’incapacité et d’incohérence du président de la république. Le Mandé Mansa  qui confirme avec ces incessants remaniements et changements de PM, prouve ses limites  dans la gestion du pays.  Ayant vu l’homme à la manœuvre, la plupart des maliens se rendent compte que celui qui a été plébiscité en 2013 par plus de 77% d’électeurs n’apporte rien de concret. Or, ce peuple a besoin de tous et malheureusement, il manque de tout : Sécurité, Santé, Education. Pire,  l’irrésoluble équation pour ce régime demeure  la paix et la réconciliation. Là même, l’essentiel des efforts était axé durant  ce mandat, peut-être le dernier, sur la sécurité et la réconciliation. Rien qu’à l’évaluer  à travers les actes posés et les avancées enregistrées  pour la paix et la réconciliation, on croirait jusqu’à présent qu’on est à la case départ  à Alger sur la table des interminables négociations avec des fils autoritaires et prétentieux du pays.

A la lecture des actions précédentes, rien n’est évident. Et tous les chefs de gouvernement qui se sont succédé, ont été appelés sans succès à la tâche de flotter à nouveau le Vert-Or-Rouge partout au Mali comme il se doit dans un pays dirigé par une et seule autorité. Le constat est amer, patent et désolant, rien de concret! A l’actif d’un régime chargé d’agendas personnels et familiaux. Ce qui est à l’origine de cet échec quinquennal. C’est la conséquence du manque de vision et de programme du président de la république, premier homme fort de l’Etat du Mali. Malheureusement, il est le dernier des maliens à proposer du concret, notamment sur le plus élémentaire  des problèmes qui le choix des hommes. Ce qui lui a fallu passer inutilement cinq ans à changer de gouvernements sans résultats probants.  Un échec qui est la résultante de la cécité d’un président qui se trouve au sommet de l’Etat et qui se montre vis à vis de ses collaborateurs et aux yeux des maliens, tout simplement incommode et sans idées concises. Un président en manque de lucidité,  c’est cinq premiers ministres en cinq ans et sept gouvernements différents. Et au suivant, qui sait ?  Que  peut-on attendre de lui ? Tout cela, au détriment des vulnérables caisses nationales avec des gouvernements pléthoriques dont les résultats n’ont jamais comblé les attentes des contribuables maliens. A cette allure, l’alternance tant résonnée sur toutes les lèvres serait aisément soutenable. Mais sera-t-elle la solution après que ce pouvoir ait passé  cinq ans sur les bancs ?

SOURCE LE DENONCIATEUR: JB