Il faut des milliards et des milliards pour lutter contre le coronavirus, une maladie devenue pandémique. C’est l’occasion rêvé pour certains de se frotter les mains en attendant de pouvoir toucher les milliards mobilisés pour la cause. Déjà, on signale l’insuffisance des moyens au niveau des postes frontaliers entre le Mali et certains pays voisins atteints par cette maladie contre laquelle il n’existe encore aucun traitement recommandé.

 

Le gouvernement malien a annoncé plusieurs milliards pour lutter contre la maladie dont aucun cas n’existait au Mali à la date du 22 mars. Pour réussir la lutte, il faudrait allouer d’importantes sommes à l’achat de produits préventifs comme du savon pour le lavage des mains dans les lieux fréquentés par le public. Devant les centres de santé et les services gouvernementaux, on a besoin de l’eau et du savon pour le lavage des mains.

Autre poche de dépense, c’est la communication sur la maladie et les méthodes et précautions pour la prévention. Il faudra que le gouvernement mette des fonds pour accélérer la sensibilisation dans les villes comme dans les villages autour des mesures prises afin d’éviter la propagation de la maladie au Mali. Les médias de proximité doivent être mis à contribution pour réussir ce travail d’autres acteurs que le gouvernement.

En plus des efforts du gouvernement malien, les partenaires du pays qui ont plus de moyens devront contribuer financièrement à cette lutte préventive. L’OMS qui a mis les pays africains en garde sur les risques que pourrait constituer la propagation du coronavirus doit contribuer au financement des mécanismes de lutte à mettre en place. D’autres organismes internationaux dont les ONG devront aussi compléter la liste.

L’habitude étant une seconde nature, il convient de prévenir aussi la dilapidation des fonds alloués à la lutte contre la pandémie. On doit s’attendre à des milliardaires grâce aux financements de la lutte contre le coronavirus. L’argent consacré à la lutte ne va pas surement atteindre toutes les cibles à cause du détournement auquel sont habitués les Maliens. Les populations situées dans les zones reculées seront surtout victimes de cette situation.

Comme on le sait, chaque crise humanitaire est l’occasion de faire des milliardaires au Mali en particulier et en Afrique en général. On a vu les milliardaires de la sécheresse dans les années 1980, plus tard les milliardaires de l’invasion acridienne, les milliardaires du Sida et de la tuberculose. Et en fin les milliardaires de l’épidémie d’Ebola plus récemment en 2015. Alors bonjour les milliardaires de Coronavirus.

Dougoufana Kéita

La Sirène