ASSL’ex-tyran, le Général Moussa Traoré, celui-là même qui a fait subir aux Maliens les pires misères de leur vie pendant 23 ans de règne sans partage, reste impudiquement déterminé à vanter les « mérites » de sa suffocante tyrannie. La dernière sortie médiatique de l’ex-dictateur à propos de l’assassinat du père de l’indépendance du Mali, Modibo Kéita, a non seulement été maladroite et décevante, mais aussi, foncièrement injurieuse à l’intelligence collective. L’homme demeure une calamité de l’histoire !


Affirmer que le Président Modibo Kéita, détenu dans des conditions indignes de son rang, est mort le jour même où lui, Moussa Traoré, avait ordonné sa libération, est une thèse encore plus difficile à être acceptée par les maliens. Pourtant, des témoignages brûlants, livrés par des proches du régime fasciste de Moussa Traoré, font unanimement état d’un cas d’assassinat pur et simple dont le mythique père de la nation a été victime. Mais le vieux dictateur, lui, n’a jusqu’ici aucunement admis la tonitruante thèse d’un assassinat.
Dès la mort de Modibo Kéita, même si le régime Moussa Traoré s’est époumoné à faire croire à l’opinion publique nationale et internationale qu’il n’avait aucune part de responsabilité dans la disparition, le statut social ultérieurement attribué au défunt président par le gouvernement d’alors, n’aura-t-il pas trahi « l’innocence » tant chantée par le Général Moussa Traoré ? Car, suite à son décès, il n’a été officiellement attribué au premier président du Mali que le simple statut « d’ancien instituteur », ses 8 ans de règne sur le Mali ayant ainsi été systématiquement ignorés par un régime qui dise n’être pourtant point mêlé à sa mort.


Depuis plus de 40 ans, les explications du Général Moussa Traoré peinent férocement à convaincre l’opinion sur sa fameuse « non-participation » à la mort du premier chef d’Etat malien dont la nation toute entière n’a jamais cessé de vénérer la mémoire. Plus de 40 ans passés après le triste événement, la question se pose avec encore plus d’acuité : Qui a tué ou ordonné l’assassinat du Président Modibo Kéita ? Pourquoi a-t-il été brutalement arraché à l’affection des siens sans qu’aucune enquête ne soit officiellement ouverte si toutefois le régime sanguinaire du vieux tyran ne se reprochait rien ? Lui seul peut vraiment y répondre

Source: La Sirène