Réélu à la magistrature suprême pour un second et dernier mandat, le président IBK, dans son projet de programme 2018-2023 « Notre Maliba Avance », a décliné sa vision pour le monde agricole autour de quelques orientations. En effet, avec un coût de 783,1 milliards, IBK prévoit d’aménager 70 000 hectares en maîtrise de l’eau, d’installer 20 000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares, de diversifier la production agricole et de poursuivre la mécanisation agricole. Le même projet présidentiel annonce une amélioration de la gestion de la subvention des intrants agricoles, l’opérationnalisation du fonds national d’appui à l’agricole, etc. Le ministre de l’Agriculture s’est dit persuadé que le Mali dispose des moyens pour relever le défi de la transformation du Mali en puissance agro-industrielle de l’Afrique de l’Ouest. C’était à la faveur d’une retraite des cadres de son département qui s’est déroulée à Ségou, les 6 et 7 Octobre 2018, pour donner un contenu à la vision présidentielle, la traduire en plan d’action opérationnelle et répartir les responsabilités par rapport à ses différentes actions et activités.

Dans son discours liminaire, le ministre a expliqué aux participants l’importance de cet exercice. Selon lui, les résultats seront compilés avec celui des autres ministères pour constituer la prochaine politique générale du gouvernement du quinquennat. Cependant, a-t-il ajouté, ces documents ne sont pas figés car des réajustements peuvent intervenir à tout moment. Plus le document est clair, plus il est précis et sa mise en œuvre sera également facile, a-t-il expliqué en conviant les cadres à un travail rigoureux. Le ministre de l’Agriculture a assuré par la même occasion que le Mali est doté des moyens et capacités pour aménager 70 000 hectares. Et pour cause, selon lui lors du premier mandat d’IBK, sur une prévision de 100 000, le Mali a pu aménager environs 78 000 hectares. Pour ce qui est du cout financier, il estime dira que celui-ci n’est pas excessif pour le secteur agricole, en tant que moteur de notre économie. Quant au cout de l’aménagement, les spécialistes l’ont estimé à 200 milliards environs sur lesquels 100 milliards sont déjà disponibles, selon le ministre.

Pour éviter la rupture, le ministre a insisté auprès de ses cadres pour faire le rapprochement entre les deux documents préexistants, notamment le PDSA et la PDA (Politique du Développement Agricole), repères des partenaires techniques et financiers.

Il en a profité pour évaluer l’impact des 15% du budget national alloués à l’agriculture. Pour plus d’impact, il préconise de nouveaux volets comme la transformation, la commercialisation et la distribution. Il prévoit également d’évaluer l’état de la subvention afin d’étendre aux différents maillons des chaines de valeur.

Amidou Keita

Delta Tribune