Guerre larvée

Samedi dernier, difficile de se frayer un chemin dans les couloirs du CICB. Et pour cause, l’organisation de l’atelier sur les termes de référence de la concertation nationale devant se tenir cette semaine. Qu’est-ce qui s’est passé réellement ? Il y a des faits qui ont attiré notre attention et portent sur la relation tendue d’une partie des partisans du régime déchu et celle des membres du M5 et aux soutiens d’IBK. Ici, tout le monde ou presque se regarde en chiens de faïence. La méfiance était de mise jusqu’à la fin de la journée. Pis, on pouvait également constater une confusion dans l’organisation des militaires du CNSP, malgré le fait qu’ils sont assistés par un important nombre de civils. Au finish, la rencontre s’est déroulée sans anicroche mais démontre qu’il y aura dans ce pays une guerre larvée entre différentes parties.

LA Gourmandise du M5

Le ton était ferme et les muscles sont sortis à la faveur de la journée de validation des termes de référence de la concertation nationale. Les jeunes du M5 et une partie de son comité stratégique sont apparus très en colère à l’appel des organisations et structures qui doivent figurer dans les commissions de travail. Le M5 est venu en grand nombre et souhaitait avoir la paternité de toutes les actions en cours. La salle est envahie par des militants de ce groupe qui voit déjà sa victoire en train d’être morcelée. Pas question de rester en marge des travaux en cours et d’un cran l’atmosphère se surchauffe. Il a fallu attendre un long moment pour que l’un des imams membres du mouvement prenne la parole pour calmer les ardeurs des jeunes belliqueux qui voulaient en découdre avec les organisateurs. Pour autant, les militaires gardaient leur calme et ont intimé l’ordre de réserver des places dans tous les groupes de travail au M5. Le calme est revenu mais l’ambiance présage des lendemains difficiles pour une transition qui va certainement être très agitée.

Des larmes de crocodile

Vendredi dernier, c’est en larmes que Bocari Tréta est apparu à la faveur d’une rencontre des cadres du parti, confirmant toute honte bue que l’échec du président Kéita est avant tout celui du RPM. Une manière subtile de dire que le parti n’a pas su jouer sa partition pour accompagner la mise en œuvre du projet de société du chef de l’Etat durant les sept années de son pouvoir. Des regrets, Tréta devrait logiquement en avoir pour n’avoir pu servir de boucliers et béquilles au président Kéita. La première erreur commise par le parti a été de combattre tous ceux qui ont tenté d’aider IBK. Sur cette liste, on peut citer les différents chefs de gouvernement qui n’ont jamais eu la caution des Tisserands. Les erreurs et égarements du RPM sont nombreux et ont constitué un véritable obstacle à la bonne marche du pays sous IBK. Il est bien trop tard de se repentir alors que la bonne méthode était d’avoir l’unité d’action avant le 18 août 2020, départ du pouvoir d’IBK.

Une histoire sombre d’avions de combat

Le Mali avait-il des avions de combat ? C’est bien la question que des Maliens se posent et surtout en cette période d’agitation sociale dans le pays. Sur la toile, une histoire d’avions de combat fait polémique et des officiers de l’armée seraient prêts à témoigner sur cette sombre affaire. Au total, on dénombre 12 avions MIG au Mali disparus. Des traces de ces appareils, on n’en sait pas grand-chose ! C’est pourquoi, des Maliens établis à l’extérieur qui ont eu vent de cette rocambolesque affaire demandent tout simplement et urgemment l’ouverture d’une enquête pour établir les faits. C’est bien une tâche difficile mais les actions seront menées à cet effet.

Source : Sud Hebdo