L’on ne sent  aucun engouement, si ce ne sont les inconditionnels  pour  cette campagne électorale  de  la présidentielle du 28 juillet prochain qui s’agitent. Si à Bamako les affiches des candidats sont visibles sur beaucoup d’artères,  à l’intérieur du pays, ce n’est pas le cas.

foule manifestants campagnes 26 mars bamako

Contrairement aux autres années électorales, la mobilisation tant à l’intérieur qu’à Bamako,  n’est pas au beau fixe. Coïncidence  avec le carême et l’hivernage ou absence d’intérêt pour les populations ? Disons-le sans ambages, l’électeur semble préoccupé par les charges alimentaires plutôt que par la mobilisation pour le vote.

 

 

Certains Etats-majors, à travers leur jeunesse, l’ont promis et font une campagne de proximité, le porte à porte pour convaincre les électeurs. Il reste à savoir si cette communication interpersonnelle va porter ses fruits. Le moins qu’on puisse dire, elle   est une   occasion de distribution de sucre et autres gadgets pour la rupture du jeûne aux familles visitées.

 

 

Pourtant, c’est une morosité qui émaille cette campagne présidentielle.

 

 

Mise à part quelques affiches çà et là des candidats, les passages à la radio et à la télévision et quelques timides insertions dans les journaux, rien ne montre vraiment qu’on est en campagne électorale.

A en croire certains observateurs de la scène politique, cette morosité de la campagne est due au fait d’abord que plusieurs candidats manquent de moyens  financiers pour investir dans la campagne. Ensuite, les populations sont plus préoccupées par la recherche du quotidien. Et enfin, les travaux champêtres en cette période hivernale, ainsi que le jeûne. Ce sont là autant de raisons qui militent en faveur de la morosité de la campagne.

 

 

Autre faiblesse de la campagne : c’est le grand tapage avec des jeunes de moins de 16 ans qui remplissent sales et Sotramas. De la poudre aux yeux pour  tromper l’opinion. Ces jeunes, pour la plupart ne disposent pas de cartes Nina et ne figurent sur aucune liste électorale.

 

 

Les affiches, un problème !

A l’intérieur du pays, les affiches des candidats ne sont pas tellement visibles. Dans certaines localités non loin de la capitale, certains militants  qui tentent encore de convaincre les indécis, vont avec des affiches. Ces affiches servent, pour bien de cas, à orner les chambres ou les devantures des boutiques.

 

Un autre constat : aucun respect dans l’affichage, alors qu’il y a des normes. Elles  doivent se faire dans le respect de l’art. On  les met  où l’on veut et comme on veut, sans être inquiété. C’est la loi de la jungle : «Ôtes-toi de là, pour que je m’y mette».Soit on déchire les affiches des autres, soit on colle son affiche sur celle  des autres pour qu’elles ne soient pas visibles. Ceci  est contraire à la campagne civilisée tant prônée. Les autorités en charge de l’organisation de la présidentielle doivent veiller à l’application de la loi afin que chaque candidat puisse jouir de ses prérogatives.

 

 

Bara de DARA