Le vendredi 02 août 2019, le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maître Jean Claude SIDIBE, accompagné par une forte délégation a visité le Centre de formation professionnelle au Mali situé dans la zone Aéroportuaire Bamako-Sénou. Ce centre d’un montant de 10 milliards de FCFA est financé à hauteur de 90% par la Chine. Inauguré depuis le 5 juillet 2018 par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, ledit centre n’est toujours pas opérationnel. « Je suis scandalisé que nous soyons incapables de faire fonctionner ce centre équipé entièrement et livré au Mali par la Chine », a martelé le ministre Jean Claude Sidibé lors de la visite du centre.

C’est aux environs de 10h10 minutes que le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maître Jean Claude SIDIBE a été accueilli par la directrice générale de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle, Mme Dembélé Madina Sissoko. Cette dernière a fait une brève présentation du centre au ministre. Puis s’en est suivie la visite des différents compartiments du centre. Au cours de la visite, on pouvait apercevoir des salles très bien équipées mais remplies de poussière car elles ne sont pas exploitées. A l’issue de la visite, le ministre Jean Claude a exprimé son mécontentement le fait que le centre n’est pas fonctionnel et a promis de prendre des mesures pour que ledit centre soit opérationnel. « Je suis scandalisé que nous soyons incapables de faire fonctionner ce centre équipé entièrement et livré au Mali par la Chine », a déclaré le ministre. Avant de promettre que ce centre sera ouvert dans les jours à venir. A l’en croire, il y aura la formation d’une vingtaine de formateurs Maliens en Chine au mois de septembre prochain. « Nous ferons en sorte que l’ensemble des textes soient pris entre septembre et octobre pour qu’en janvier, même si c’est deux ou trois filières, ce centre puisse ouvert. Ce n’est pas normal que nous fassions ça à nos enfants. Les Maliens ont besoin de formation. On a un centre de ce niveau qui n’est pas ouvert, ça c’est inacceptable. En tout cas, je prends l’engagement pour que ce centre soit ouvert. Ce centre est inauguré il y’a un an, on n’a pas pris des dispositions nécessaires pour le faire fonctionner. Donc, nous allons prendre des dispositions pour le faire fonctionner ce centre même si c’est à minima. Il y a 11 filières ici, peut être qu’on ne pourra pas faire fonctionner les 11 filières ensembles mais si deux ou trois filières peuvent commencer, ça sera bien pour les enfants», a souligné le ministre Jean Claude Sidibé. Pour lui, il n’ya pas un centre mieux bâtit et mieux équipé que ce centre au Mali. A cet effet, il a invité les uns et les autres à travailler. Enfin, le ministre dira qu’une direction de ce centre sera mise en place dans les jours à venir. Pour sa part, Mme Dembélé Madina Sissoko, directrice générale de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle a fait savoir que ce centre est bâti sur une superficie d’environ 15 000 m2 soit 1,5 hectare. Avant de signaler que ce centre comprend cinq blocs (un bloc administratif, un bloc technique et pédagogique, un bloc atelier, un bloc restaurant réservoir, un bloc latrine et terrain de sport). « On a 36 salles de classes équipées, 11 ateliers équipés, des bureaux bien équipés avec une capacité d’accueil d’environ 700 apprenants par session. Les filières concernées sont celles des bâtiments travaux publics entre autres : la maçonnerie, la plomberie, le carrelage, peinture-décoration, menuiserie-bois, chaudronnerie, construction métallique, électricité bâtiment, froid-climatisation. Le Mali est en chantier et ces filières sont porteuses chez nous, ce sont des filières pourvoyeurs d’emplois. Qui connait le taux de chômage au Mali, l’ouverture de ce centre permettra d’absorber les jeunes chômeurs », a précisé Mme Dembélé Madina Sissoko. A cet effet, elle a invité les enfants à venir au niveau de la formation professionnelle. Selon elle, le coût de construction de ce centre s’élève à 10 milliards de FCFA (9 milliards de FCFA par la Chine et 1 milliard de FCFA par le gouvernement du Mali).

Aguibou Sogodogo

SourceLerepublicainmali