Aux lendemains de la clôture des travaux du dialogue national inclusif qui a tenu en haleine les 800 participants pendant  9 jours, l’ancien ministre de la communication du Président IBK, devenu son opposant , Dr Choguel Kokala Maïga soutient que cette rencontre n’a pas donné d’effets escomptés, et l’a qualifié de ‘’supercherie’’.

 

  1. Élections législatives avant 2 mai 2020
  2. Organisation du referendum
  3. Renforcement de la sécurité et redéploiement de l’administration courant 2020
  4. Relecture de l’APR selon le mécanisme de l’article 65.

Ces résolutions vont toutes de soi. Le DNI n’a pas fait de découvertes ni de révélations. Examinons les une à une, et on se rendra rapidement compte de la supercherie:

1-La date buttoir pour les élections législatives avait déjà été fixée à mai 2020 par le Gouvernement depuis l’APG ( le 2 avril 2019 ) et surtout depuis la prolongation illégitime en juin 2019 du mandat des députés. Donc rien de nouveau !

2-l’organisation du référendum est un engagement déjà pris par IBK face à la Communauté internationale et face aux séparatistes, avant sa réélection en 2018 ( il l’avait tenté vainement en 2017); il ne restait donc plus qu’à en fixer la date, après une large opération de communication pour séduire les moins vigilants, et de ralliement de quelques hommes politiques et de la Société civile en mal de poste et de notoriété. Là aussi, rien de nouveau sur les bords du fleuve Dioliba !

3- le renforcement de la sécurité et le redéploiement de l’Administration sont des demandes normales, légitimes et permanentes des Maliens depuis 2013.  Ici également, rien de nouveau en provenance de Koulouba !

4- La relecture de l’APR s’est imposée avec évidence à la conscience de tous ( et IBK était obligé de le reconnaître et de l’annoncer déjà en septembre 2019). De toutes façons, le rejet  par la majorité des Maliens de son application en l’état, le double jeu des séparatistes et de leurs parrains et la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays, rendaient inévitable la révision de l’APR. La référence à l’article 65, qui était déjà connu de tous depuis 2015, n’est que la poudre aux yeux des Maliens, que les séparatistes de la CMA présentent comme une concession, faite en vérité pour mieux cacher leur jeu.

Au total, en passant en revue ces résolutions du DNI, on se rend clairement compte que c’est un jeu de dupes, une supercherie, une manipulation et une coûteuse opération de communication de IBK , pour tromper la vigilance des Maliens, et faire passer la pilule de la stratégie de partition programmée du Mali. Franchement, avait -on besoin de dépenser autant d’argent, de temps et d’énergie des Maliens pour leur servir ce plat réchauffé dont tout le monde connaît déjà le goût amer depuis longtemps ?

Les Patriotes doivent resserrer les rangs et les coudes, redoubler de vigilance et organiser la Résistance ordonnée et réfléchie au processus de partition programmée du Mali.

Car par rapport aux vrais problèmes du Mali, le DNI est passé à côté de la plaque ! L’éléphant annoncé depuis des mois et en fanfare est arrivé à destination, le pied cassé.

 

Dr. Choguel K. MAIGA,

Président du MPR