En annonçant la création d’une coalition des partis politiques de l’opposition contre le Président IBK en 2018, le Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, semble se trouver dans une logique d’illusion totale; car, oubliant la réalité politique qui prévaut déjà à l’approche des présidentielles dont il est, lui-même, probablement candidat.

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 A moins d’un an des élections présidentielles, la scène politique malienne bouillonne au jeu des alliances. Surtout contre nature. Déjà, les tractations vont bon train, dans chacun des camps, Majorité comme opposition.

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Dans cette perspective, la majorité présidentielle semble sereine ; car, assurée que les partis membres de la mouvance potentielle à même de basculer l’électorat du côté opposé sont acquis à la cause du pouvoir IBK ; donc, disposés à l’accompagner pour un second mandat.

Du côté de l’opposition, son Chef de file, l’Honorable Soumaïla Cissé a levé le voile, malgré que le Député Mamadou Hawa Gassama ait tenté d’entretenir le flou sur la question.

«Les partis politiques de l’opposition se coaliseront en 2018 pour faire barrage à IBK.  On n’a pas le choix », déclarait le Président de l’URD, lors de la conférence de presse du lundi 23 octobre à la Maison de la Presse que des partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique ont conjointement animée avec certains acteurs de la  société civile. Cette ambition est noble en soi, mais irréalisable dans le contexte actuel du Mali. Cela, vu la popularité dont bénéficie le Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, à l’échelle nationale.

En effet, les leaders de l’opposition malienne ne sont pas encore prêts pour une candidature unique. Chacun veut faire cavalier seul. Ni Modibo Sidibé des FARES An Ka Wuli, ni l’Honorable Oumar Mariko de la SADI, encore moins l’ADP-Maliba, PSP, UFD, etc. ne pourront désister au profit de l’URD, et inversement. Dans tous ces vacarmes, le PARENA est à ignorer dans la mesure où son leader, Tiébilé Dramé, n’est plus visiblement ambitieux pour le fauteuil de Koulouba. Son absence à ladite conférence est le signe révélateur des difficultés à sceller au niveau cette coalition.

Tout récemment, la Plateforme «Antè, A Bana», réunissant presque tous les partis politiques de l’opposition et certains acteurs de la société civile, s’est volée en éclats du fait de l’égo des leaders de l’opposition, qui ont rejeté en bloc cette idée nourrie préalablement par Youssouf Bathily dit Ras Bath.

Le samedi 28 octobre 2017, l’histoire politique malienne est marquée par le basculement du parti CAP de Racine Seydou Thiam à l’opposition. D’aucuns interprèteront ce virage comme une concrétisation de cette coalition. Certes. Mais…

Ce qui est évident, le Président de la République ira au second tour, à défaut d’un coup chaos à l’issue de la proclamation des résultats du premier tour. Les séries d’actes qu’il ne cesse de poser pour le développement du pays suscitent  auprès des populations assez  des motifs de confiance et engagement. Celles-ci commencent à comprendre la logique d’IBK à faire émerger le pays.

Même si cette coalition venait à voir le jour, elle ne pourrait rien d’intéressant face  à cette armada de partis politiques de la majorité présidentielle dont le projet est donner un «Ta ko Kélèn» à son candidat IBK en 2018.

Tout compte fait, une telle coalition est un projet mort-né.

Cyril ADOHOUN

L’Observatoire