Dans les Communes V et VI du District de Bamako, en dépit des problèmes d’ordre organisationnel, les populations ont tenu à participer à ce scrutin de proximité, en se rendant hier dans les bureaux de vote afin d’accomplir leur devoir civique.

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Le Premier ministre Modibo Kéïta a été l’un des électeurs à effectuer tôt le déplacement pour voter au centre de vote du Groupe scolaire de Kalaban-coura, en Commune V. « J’ai accompli un devoir civique qui incombe également aux autres électeurs. Ces élections constituent un signe de vitalité de notre démocratie », a déclaré Modibo Kéïta, après avoir glissé son bulletin dans l’urne à 10 heures. Le chef du gouvernement a invité les populations à vaincre les « adversités ». Il a aussi exprimé son regret par rapport aux localités où le vote n’a pu se dérouler à cause de l’insécurité. Pour dissiper les inquiétudes, le Premier ministre Modibo Kéïta a annoncé que des dispositions étaient en cours ou seront prises pour administrer ces communes. Si d’une manière générale, les élections se sont déroulées sans problème majeur, les agents électoraux (coordinateurs de centres de vote, présidents de bureau de vote, accesseurs et délégués) se sont heurtés à certaines difficultés d’ordre matériel et technique. D’où le retard dans le démarrage du scrutin. Le centre du Groupe scolaire de Kalaban-Coura comptait 75 bureaux de vote. Ici, le nombre d’inscrits dans chacun des bureaux de vote ne devait pas dépasser 480. Dans la cour de cette école, les électeurs et électrices venaient au compte-goutte. Après avoir accompli son devoir civique dans le bureau de vote n° 32, Moussa Diarra confie : « Je suis venu ici par patriotisme. C’est une obligation. Que Dieu donne la chance à celui qui a pitié de notre commune ». Diakaridia Samaké, coordinateur du centre de vote de Kalaban-Coura, assurait qu’il n’y avait pas de problème majeur. « Seulement, les opérations ont commencé timidement. Tous les assesseurs n’étaient pas présents. On a dû procéder à leur remplacement », a-t-il expliqué. Mais, dans l’après-midi, l’affluence a augmenté à telle enseigne que le bureau de vote n° 13 dirigé par Moussa Idrissa Maïga, avait déjà épuisé 2 carnets à 17 heures et chaque carnet comportait 50 bulletins de vote. Idem pour le vote n° 39. Au moment où notre équipe s’apprêtait à quitter ce centre, certains présidents de bureaux de vote avaient commencé à apprêter des lampes pour éclairer les salles lors des séances de dépouillement. L’affluence était relativement bonne au centre de Sabalibougou où on dénombrait 46 bureaux de vote. Ici, les opérations de vote se sont déroulées normalement et dans le calme, si l’on en croit le coordinateur Mamadou Kanté. Le bureau de vote n° 19 avait épuisé 2 carnets dans l’après-midi. Et il y avait un grand attroupement d’électeurs et d’électrices autour de certains bureaux. Contrairement au matin où l’accès au centre était facile, dans l’après-midi, les forces de sécurité exigeaient la présentation de la carte NINA. Certains électeurs souhaitaient que les nouvelles équipes communales s’attèlent à la satisfaction de leurs préoccupations. « Nous souhaitons que les futurs élus tiennent leurs promesses de campagne. Notre quartier souffre des problèmes d’électricité », a souligné Moussa Kéïta, un habitant de Sabalibougou. En Commune VI, le vote a démarré avec beaucoup de retard à certains endroits. Les agents électoraux du centre de vote de Magnambougou Projet ont dû attendre pendant plus de 3 heures avant d’être en possession de certains matériels et documents. Le président de ce centre, Ibrahim Traoré, n’était pas en possession de la loi électorale vers 16 heures. Durant la matinée, ses équipes étaient confrontées au manque d’isoloirs, d’encre indélébile. Mais il est parvenu à résoudre ces problèmes afin que le vote puisse se dérouler normalement. A la mairie de la Commune VI, on attribuait ces couacs à un problème de coordination avec le gouvernorat du District. L’affluence a commencé devant les bureaux de vote dans l’après-midi. Selon Issa Sidibé du bureau de vote n° 39 et Herbin Kalifa Diarra du bureau de vote n° 39, c’est dans l’après-midi que les électeurs ont fait le déplacement en masse pour venir accomplir leur devoir civique. Au niveau des centres de vote, de longues files étaient visibles devant les agents de la Délégation générale aux élections. Parce que beaucoup d’électeurs avaient des problèmes pour retrouver leurs bureaux de vote. Certains électeurs ont estimé que la DGE devait envoyer des équipes avec plusieurs ordinateurs pour éviter les longues files d’attente. L’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, après avoir voté, s’est réjoui de l’atmosphère paisible qui régnait au centre de vote de l’école du Progrès à Faladié (Commune VI).

B. M. SISSOKO

Source : L’ Essor