Le Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM-FASOKO) a affirmé son engagement ferme dans l’accompagnement des organes de transition pour remettre notre pays dans une nouvelle trajectoire démocratique en toute transparence. À l’allure actuelle de l’évolution des choses, le Parti a jugé nécessaire de faire des remarques et formuler des propositions pour une transition réussie. Des remarques et propositions formulées dans le but de servir le Comité d’orientation stratégique et le gouvernement dans l’adoption de leurs choix.

 

Dans ses observations, le Parti regrette que le Gouvernement de transition n’ait trouvé la nécessité de la publication du chronogramme des élections qu’après l’injonction ouverte de la Communauté Internationale, en particulier celle des États-Unis. Pour le PRVM-FASOKO, une telle coïncidence décrédibilise le projet quant à son application.
S’agissant du referendum constitutionnel, le Parti estime que son organisation est rendue problématique par la lenteur dans le choix de la procédure à emprunter dans la fixation consensuelle des dispositions concernées et la mise à l’écart de la classe politique par les autorités de transition.
‘’L’insertion dans la Constitution des préoccupations citées dans l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger justifie l’opération constitutionnelle en vue. Il avait ainsi été décidé en Dialogue National Inclusif (DNI) la relecture de celui-ci afin d’harmoniser les points de vue concernant certaines de ses dispositions. C’est après cette revisite consensuelle entre les parties maliennes que les dispositions à inclure dans la constitution seraient ensuite connues. À défaut de cette relecture inclusive, le PRVM-FASOKO s’interroge dès lors sur quelle base pourrait-on parvenir à une refondation constitutionnelle notamment consensuelle de l’État ?’’
Mamadou Oumar SIDIBÉ, dans un communiqué, souligne que s’il est vrai que l’avènement de la 4e République est le cheval de bataille du PRVM FASOKO depuis sa création, force est de constater qu’un grand nombre de Maliens également souhaite aujourd’hui qu’une quatrième République soit envisagée. Toutefois, le PRVM-FASOKO se demande s’il est véritablement judicieux que ce virage politique soit amorcé en cette période de transition, car les conditions idoines dont le consensus national ne sont pas toujours réunies.
‘’Dans les conditions où une grande partie de la classe politique est tenue délibérément à distance de la gestion des affaires publiques, les débats houleux qui s’engageront autour de ce projet constitutionnel ne viendraient-ils pas ébranler la paix fragile en place ?’’, s’inquiète le Président du PRVM-FASOKO.
C’est pourquoi le Parti estime qu’il est nécessaire de surseoir à l’organisation du référendum constitutionnel et privilégier sérieusement l’organisation des élections présidentielle, des députés et éventuellement des conseillers.
Pour le PRVM, la mise en place de l’Assemblée Nationale est aussi importante que l’élection du Président de la République.
Cependant, souligne-t-il qu’il faut éviter qu’une crise politique vienne se greffer à cette crise multidimensionnelle que le pays vit depuis 2012, voire depuis son indépendance en 1960.
Aussi, le Parti dirigé par Mamadou Oumar SIDIBÉ opte pour la relecture consensuelle du Code électoral
et de la Charte des partis politiques ; à défaut de la mise en place d’un Organe Unique de Gestion
des Élections tel que voulu par les acteurs politiques et la société civile, le remembrement inclusif
de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ainsi que son renforcement juridique à pouvoir assurer pleinement et entièrement sa mission d’organisation, de supervision des élections et de proclamation des résultats.
Une autre proposition a trait à la revisite en baisse des pouvoirs de régulation de la Cour Constitutionnelle lors des élections. De même, le Parti s’insurge contre la transhumance politique et certaines formes d’alliances électorales jugées de contre nature.

PAR MODIBO KONÉ

Source : INFO-MATIN