Dr Aboubacar Sidik Fomba, président de la Coalition Citoyenne pour la Renaissance du Mali (COCIREM) a animé une conférence de presse pour présenter un manifeste à l’opinion nationale et internationale leur  raison de se mettre ensemble pour créer un cadre de Réflexion Stratégique pour le Changement (CRSC), pour ne pas rester à la marge de cet évènement majeur, qui va reconstruire un nouveau Mali, dont le point de départ est la démission du président IBK et son régime. C’était hier mardi 7 juillet 2020, au siège du Rassemblement pour la Justice Sociale (RJS).

 

Au cours de cette conférence de presse, Dr Aboubacar Sidik Fomba, président de la Coalition Citoyenne pour la Renaissance du Mali était accompagné par Dr Baïla Niang du COCIREM ; Abdoulaye Traoré, président du MJ5 ; Dramane Traoré, Coordinateur du FERDI.

Le FERDI est un Bloc d’intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM- FASOKO) et Associations Partenaires érigés en FERDI (Forces vives Engagées Résolument pour la Démission de IBK) conformément à leurs idéaux et à leurs engagements.

Composé par la coalition citoyenne (COCIREM), du MJ5 et du FERDI, cette présente cérémonie a été initiée par les 3 plateformes, qui se reconnaissent dans le mouvement du 5 juin, afin de se mettre ensemble pour créer un cadre de Réflexion Stratégique pour le Changement (CRSC), pour ne pas rester à la marge de cet évènement majeur qui va reconstruire un nouveau Mali dont le point de départ est la démission du président IBK et son régime.

Selon le conférencier principal : « nous nous sommes  réunis pour donner l’espoir à la jeunesse, aux femmes, aux vieux, pour dire que le MJ5 agit au nom de tout le peuple malien. Le M5-RFP est comme un antidote, utilisé contre la maladie causée par la mauvaise gouvernance. Il ne s’agit seulement pas de la démission d’IBK, mais de proposer un projet de société pour la restauration d’un nouveau Mali, pour le sursaut national. »

 

Au cours de son intervention, Abdoulaye Traoré, président du MJ5 a procédé à la lecture du manifeste du Cadre de Réflexion Stratégique pour le Changement (CRSC), dans lequel les signataires demandent la démission du président Ibrahim Boubacar Keita et son régime

Selon le manifeste, après le constat douloureux que : « 1-  la 3e République qui a cristallisé en 1991 tous les espoirs des maliens, de plusieurs décennies de parti unique et de dictature militaire, s’est muée dans sa trajectoire, en un système de prévarication qui finit par avoir raison de l’État malien. 2- La gouvernance d’BK caractérisée par la corruption, le népotisme: le clientélisme, l’incompétence, les détournements de deniers publics et des trafics de toutes sortes, est la continuation du système de prédation inauguré dès l’avènement du multipartisme en 1992. 3- La situation de crise profonde qui devait servir d’occasion historique pour le Président IBK de réunir toutes les forces vives du pays afin d’entamer une épopée de la renaissance malienne a été encore une  occasion ratée 4- Après sept ans de ces pratiques politico-institutionnelles, notre Mali ne survivra pas à ce système politique dont l’incurie met en déperdition nos systèmes économique, éducatif, sanitaire, judiciaire aire et sécuritaire. Ces dysfonctionnements ont engendré la faiblesse et l’inadaptation des institutions de la république aux réalités du pays. 5- La situation actuelle de désétatisation et de criminalisation rend irréversible l’interpénétration des acteurs étatiques et des groupes armés irrigués par les trafics de drogues, d’humain et d’armes, dont les manifestations ont été observées lors des dernières élections législatives d’avril – mai 2020. 6- Toutes ces incertitudes exacerbent la montée en puissance des clivages ethniques el mettent en péril la vie des populations civiles et colles des troupes nationales et internationales ».

Ainsi, compte tenu de ces postures dangereuses, et sachant que, quand un État s’effondre, il est du devoir des forces vives, au-delà des clivages politiques, de s’unir pour changer les postures dangereuses ayant causé cet effondrement.

Sachant en outre que la vraie solution à la crise qui remet en cause la survie du Mali doit planter ses racines dans l’histoire du pays et s’élever vers l’assainissement et la clarification des rapports de pouvoir et d’autorité.

À cet état de fait, le CRSC reste convaincu que la démission d’Ibrahim Boubacar Keita et de son régime constitue une grande avancée pour la résolution de cette situation qui inquiète le peuple malien, tout entier.

Conformément à la demande populaire du 5 juin 2020 qui a donné naissance au Mouvement M5-RFP, le CRSC se donne comme objectif : « de renforcer, mobiliser et soutenir les actions et solutions contribuant à la démission Ibrahim Boubacar Keita et de son régime ; de s’opposer a toute idée de gouvernement d’union ou de réaménagement juridique maintenant Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir ; de s’engager pour un nouveau contrat social basé sur les réalités sociétales du Mali ; la refondation du Mali à travers l’avènement de la quatrième république.

La vision du CRSC est l’avènement de la 4ente République pour la restauration de nos valeurs, garantissant la souveraineté sécuritaire, économique, culturelle, sociale, éducative et alimentaire.

Pour ce faire, le CRSC propose l’élaboration d’une charte de transition politique qui impliquera toutes les forces vives de la nation dans la gestion du pays. En définitive, le but du CRSC est de restaurer l’espoir avec une nouvelle façon de faire la politique au bénéfice du peuple malien, de l’Afrique et du Monde.

Ainsi, il se veut un regroupement fédérateur pour la conquête et l’exercice du pouvoir dans l’optique de réunir les partis politiques, les associations ayant la même vision pour le Mali.

Aïssétou Cissé

LE COMBAT