Bamako abrite, du 28 au 29 novembre 2019, les travaux de la conférence ministérielle sur l’accès aux ressources naturelles et les conflits communautaires. Organisée par l’Union Africaine à travers la MISAHEL et le gouvernement du Mali avec l’appui des Nations Unies, cette conférence vise à définir un cadre continental de prévention, de gestion et de règlement des conflits locaux liés aux ressources naturelles.

La présente conférence doit enregistrer la participation des représentants de l’Union africaine, des Nations Unies et les Communautés Economiques Régionales, des mécanismes régionaux ainsi que les Etats membres. Il s’agit notamment de l’Autorité inter Gouvernementale pour le développement (IGAD), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEAC), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), le G5 Sahel, l’Autorité de développement intégrée des Etats du Liptako Gourma (ALG). Aussi, doivent participer les représentants des opérations de maintien de la paix sur le continent ainsi que les représentants d’agences des Nations Unies. Cependant, il faut noter que cette conférence ministérielle sur « l’accès aux ressources naturelles et les conflits entre les communautés » a pour but de soutenir les Etats membres à développer un cadre continental crédible de prévention, de gestion et de résolution des conflits locaux, les violences intercommunautaires, la transhumance et de conflits fonciers en collaboration avec d’autres organisations et mécanismes conformément à la requêtes du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine lors de sa 838ème réunion tenue le 9 avril 2019 à Addis Abeba.  Aujourd’hui, il apparait clairement que la compétition pour les ressources naturelles de plus en plus rares, exacerbent les conflits locaux sur le continent ; une situation entretenue par la mauvaise gouvernance des ressources naturelles et la divergence entre les acteurs locaux. Par ailleurs, les conflits locaux se complexifient davantage face à l’ingérence des groupes armés, des groupes terroristes qui tirent de ces ressources naturelles des dividendes pour le financement de leurs activités. C’est dans ce contexte que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, préoccupé par le fait que la plupart des conflits sur le continent sont le résultat de l’accès, du contrôle et la distribution des ressources naturelles a réitéré le besoin impératif pour une gestion transparente, efficace et une distribution équitable des ressources naturelles qui prennent en compte les intérêts et le bien-être des populations afin de prévenir les conflits et promouvoir un développement durable du continent.

Moussa Dagnoko

SourceLerepublicainmali