«Les parlements face aux défis du G5 Sahel : Enjeux et perspectives», était le thème central d’un séminaire régional tenu du 12 au 13 dernier à Azalai hôtel Salam de Bamako. La rencontre, co-présidée par l’honorable Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, a été organisée par la Fondation Konrad Adenauer.

La ministre allemande de la Défense, Mme Ursula Von Der Leyen a pris part à l’ouverture de cette rencontre lundi dernier. «La persistance de l’insécurité grandissante dans le Sahel doit inciter les députés africains en général et ceux du G5 Sahel en particulier à aller vers une coopération interparlementaire plus dynamique», a déclaré le président de l’Assemblée nationale, à l’ouverture des travaux.  A cet égard, Issaka Sidibé a exhorté ses collègues à mener un plaidoyer à tous les niveaux pour, d’une part, rendre plus opérationnelle la Force conjointe, et d’autre part, l’aider dans la mobilisation de fonds pérennes pour ses activités de sécurité et de lutte contre le terrorisme. L’Assemblée interparlementaire, pour le président Issaka Sidibé, sera un instrument de soutien démocratique à la gouvernance de la Force du G5 Sahel. Pour finir, il a réaffirmé l’engagement et le soutien du Mali afin de relever les défis sécuritaires et de développement auxquels sont confrontés les pays du G5 Sahel. La ministre allemande de la Défense a rappelé que son pays s’est engagé depuis 2013 à allouer plus de 2,3 milliards d’euros en faveur des projets de développement au Sahel. En outre, Mme Ursula Von Der Leyen a demandé à ce que plus de vigueur soit donnée au G5 Sahel. Elle a aussi souligné que la Force conjointe du G5 Sahel a surtout besoin du soutien des parlements africains. Car, selon elle, ce sont eux   qui peuvent faire progresser les initiatives en matière de politique de développement à travers le rapprochement entre le monde politique, les entreprises et les citoyens.

Après une première journée dédiée à la présentation du G5 Sahel, la deuxième journée  a été consacrée à la proposition d’options pratiques pour le renforcement de la coopération parlementaire au Sahel. Mamadou Niang, élu mauritanien, a proposé une célébration plus grande de la journée du 19 décembre, jour de signature de la convention créant le G5 Sahel. Il a aussi proposé la création d’un comité de suivi dans les Assemblées nationales et une rencontre régulière des députés pour mieux échanger et discuter. Sawadogo Wendeyellé, député du Burkina-Faso, a, lui, souhaité plus de sensibilisation des populations sur le G5 Sahel. Adamou Sabo Hassane, élu nigérien, a demandé à ce que les députés du G5 Sahel soient mieux formés.

Amadou B. MAIGA

RFI