Malgré le communiqué du gouvernement en date du 24 mars 2020 sur l’avènement du coronavirus au Mali annonçant deux cas positifs au Mali et les mesures drastiques  prises par le Conseil supérieur de la Défense. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a annoncé le mercredi dans son adresse à la nation le maintien des élections législatives à la date indiquée du 29 mars, c’est-à-dire, ce dimanche.

Le chef de l’Etat soutient  dans son  allocution que “ces élections législatives émanent de la décision du Dialogue National Inclusif”, tenu en décembre dernier.  Malgré cette décision  populaire, la majorité des Maliens souhaite le report desdites élections suivant le contexte difficile, animé par la pandémie du Coronavirus dont vient  s’ajouter l’insécurité grandissante à travers le pays (rapt du chef de file de l’opposition).   D’aucuns se posent la question de pourquoi maintenir les élections alors que tout le monde sait que le processus ne pourra pas aller au bout si d’ici le second tour flambait l’épidémie.

Selon Abdoulaye Diallo, la France a été bien obligée de suspendre le processus de ses communales, après le premier tour, en raison de la propagation rapide de la contamination du Covid-19.  A ses dires, au Mali, le premier tour ne s’est pas encore tenu. Est-ce-que nous sommes mieux outillés que la France dans ce combat ?  La majeur partie des Maliens se posent  la question de  pourquoi la tenue vaille que vaille de ces élections ? “S’il s’agit des résolutions du Dialogue national inclusif, le DNI avait bien demandé la réduction de la taille du gouvernement et le train de vie de l’Etat. Où en est-on ? Apparemment ce régime a beaucoup plus de considérations à la classe politique qu’à la population”, a-t-il ajouté. Mais le dernier mot appartient au peuple. Aucune annonce du chef de l’Etat sur un quelconque plan détaillé comme dans les autres pays touchés, a déploré M. Diallo.

Selon le président du parti Yéléma, Moussa Mara, candidat aux législatives, sur sa page Facebook, “le gouvernement a décidé de maintenir les élections malgré le contexte sanitaire très alarmant. Il a la responsabilité de mettre en place tous les moyens permettant de limiter les risques liés au scrutin. Il sera comptable devant l’histoire des conséquences de cette situation”.

Fatoumata Touré, étudiante, a laissé entendre que l’enjeu est de taille, il faut que les Maliens soient responsables face à leur destin. Pour les élections, elle dira que les électeurs ont le choix d’aller voter ou non mais ce qu’il faut comprendre, c’est que quand vous refusez d’aller voter le vote aura lieu et celui que tu ne désires pas décidera de ton sort. A l’en croire, les gens ne parlent jamais des mesures préventives qui ont été prises par le gouvernement alors qu’il est temps de faire la communication, la sensibilisation sur ces mesures qui vont nous aider à nous prémunir contre ce mal du siècle. Il faut sensibiliser la jeunesse au lieu de perdre du temps à faire des discours stériles qui ne régleront rien. Les Maliens doivent apprendre à être disciplinés s’il y a un danger au lieu de dire le gouvernement a fait ceci ou cela, ils doivent respecter ces mesures de prévention de façon strictes, a-t-elle expliqué.

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