Pris en otage par les terroristes dans la localité de Youwarou, région de Mopti, depuis le 27 avril dernier, la situation de Amadou Djoum est plus qu’inquétante. Les autorités n’en parlent jamais, la presse en parle peu et comme si cela ne suffisait pas, ses collègues de l’INPS observent un silence coupable comme s’ils savaient quelque chose qui les empêchent de réagir.

siege Institut national prévoyance sociale inps

Il s’agit de l’histoire d’un agent payeur de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS) qui a été enlevé dans la localité de Youwarou (région de Mopti) et, depuis le 27 avril, aucun communiqué ni des autorités locales encore moins du gouvernement. C’est le mouvement syndical de la structure qui est censé revendiqué les intérêts des travailleurs qui doit mettre la pression, mais malheureusement nous n’avons vu aucune réaction majeure.

Pourtant, ce n’est pas faute des nouvelles de l’agent en question car le 7 mai dernier, l’agent de l’INPS était apparu dans une vidéo de revendication publiée par la Katibat Ansar dine de Macina. Dans cette vidéo, on voit l’otage sur ses genoux, casquette sur la tête, et habillé en chemise et pantalon bleu. Derrière lui, trois (03) hommes, les visages cachés par des turbans et portant des armes. L’otage décline en langue peulh sa filiation, avant de dire qu’il se porte bien.

Il  répète le même message en  bambara et en français. «Je suis vraiment en vie, depuis le jour de ma capture jusqu’aujourd’hui. Je suis en bonne santé. Je mange bien, je dors bien», dit l’otage en français. Avant d’ajouter toujours en français «tout ce que je veux, c’est d’être libre. Je vous demande de tout faire pour me libérer».

Cette vidéo n’a fait ni chaud, ni froid aux autorités encore moins à ses collègues du syndicat de l’INPS qui en temps normal doivent se mobiliser, mais rien….

Du coté de nos autorités qui passent leur temps à parler des otages Français ou à tout mettre en œuvre pour la libération des otages d’autres pays, que faisons-nous de notre propre otage ?

Le président IBK parle tellement bien de la situation des otages Français aux côtés d’Emmanuel Macron que l’on se pose la question s’il est mis au courant qu’un malien est tenu en otage tout prêt à Youwarou et ses ravisseurs sont connus.

Si le président n’en parle pas, il est de la responsabilité du syndicat de l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS) de les obliger à faire quelque chose, pas seulement, les grandes centrales syndicales sont elles aussi interpellées. Sinon comment comprendre qu’un travailleur du Mali soit enlevé, depuis le 27 avril, qu’il n’ait aucune réaction officielle jusqu’à présent ?

Pourtant quelqu’un nous avait dit que la vie de chaque malien compte comme la vie d’un américain, ou un français. Pauvres de nous !

SOS Amadou Djoum

  1. KABA

Par L’Express de Bamako