La surprise dans notre pays qui se bombait le torse d’intégrité, les plus riches ne sont pas
les entrepreneurs encore moins les opérateurs économiques mais plutôt les fonctionnaires
selon le rapport 2017-2018 de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite au
Mali (Oclei). Une enquête a été faite sur 35 fonctionnaires dont les dossiers de trois
d’entre eux ont déjà été transmis à la justice. Ils concernent un inspecteur des services de
sécurité et deux inspecteurs des finances.


A la lecture du rapport, le président Guindo a présenté l’Oclei, ses missions, ses buts et ses
activités. Il a révélé que l’Oclei a mené une étude faisant état de rapport sur l’enrichissement
illicite au Mali.

En plus des causes, le rapport de l’Oclei a mis l’accent sur la déclaration des biens avec ce
jour près de 1000 fonctionnaires qui ont déclaré leurs biens.

Dans les perspectives de lutte efficiente et efficace de la corruption, l’innovation majeure de
l’Oclei est la mise en ligne d’un numéro vert pour recevoir les plaintes et les dénonciations.
Car, il n’est un secret pour personne que l’administration publique, les impôts, la police, la
gendarmerie, les collectivités, la justice, la douane, les médias, la santé, l’éducation sont,
entre autres, des nids de la corruption. Cependant, contre toute attente, cette corruption se
nourrit de l’impunité.

Ce n’est aussi un secret pour personne que depuis quelques années, l’État a montré ses
limites aussi bien dans l’application des règles de bonne conduite des agents publics que lui-
même a élaboré dans la prévention des déviances morales entraînant aussi bien une
corruption endémique que des dysfonctionnements de l’appareil d’État. Malgré les
nombreuses structures de lutte contre la corruption comme le Contrôle Général des Services
Publics, de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, la Section des Compte de
la Cour Suprême, la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration,
l’Inspection des Finances, du Contrôle Financier, du Bureau du Vérificateur General, de la
Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières et l’Autorité de Régulation des
Marchés Publics.

La corruption est un véritable fléau qui sape le tissu économique et social d’un pays, et nuit à
tous les citoyens, notamment les jeunes.
Mahamadou YATTARA

Source: Infosept