La commune de Yelekebougou distante de 30 km de Bamako est aujourd’hui très convoitée par les spéculateurs fonciers avec à leur tête le Maire.

Elu sous les couleurs de l’URD en 2009 à la tête de cette commune stratégique de 17 villages dont les plus célèbres sont Fiya, Fabougoula, Yelekebougou, Guily, Fonsirakoro , fonsiracoura, Soungalobougou,Taizèni, Siramasso, Ngolofalan, Zéani, Kôba, Niazana, Bambala, MoribougouKoura, Nèni, Koulounikoro, le Maire Issa Traoré est fortement contesté dans plusieurs villages de sa commune. Les raison de ce désamour des populations pour leur représentant souverainement élu, sont les comportements peu honorables de l’élu lui-même. Depuis sa nomination, le maire est à l’affût du gain facile et monte avec des complices des plans pour spolier de leurs champs les populations à majorité agriculteurs et analphabètes. Face à l’opposition de certains chefs de villages pour les nombreux scénaris de morcellement commandités par ses soins, le Maire Issa Traoré est rentré en conflit ouvert avec ces localités et il ne s’en cache pas. Il les pénalise dans tous les projets et programmes de développement destinés aux villages par les ONG et les services de l’état.

Fatigués des agissements du Maire et très remontés contre les fraudes foncières, de nombreux villages ont interdit au Maire de même traverser leur village de passage.
Récemment, un groupe de ressortissants de ladite commune sous le couvert de l’anonymat a décidé de se faire entendre en portant plainte contre le Maire devant le procureur du pôle économique et financier de Bamako, Mamadou Kassogué. Lequel a ouvert une enquête et transmis le dossier des enquêtes préliminaires au Sevice d’Investigation Judiciaire du Camp I de Gendarmerie de Bamako.
Le lundi matin 27 Janvier 2020, le Maire a passé toute la journée au niveau du camp I pour les besoins de l’enquête.
Les personnes écoutées par les enquêteurs sont Kondjiri Coulibaly complice du Maire, Mme Makadji Géomètre et un autre géomètre dénommé Soumaila. Le 1er adjoint Tieman Diarra chargé des questions financières aussi été entendu pour témoignage compte tenu de sa neutralité dans l’affaire. Il a témoigné sur la gestion des fonds de la banque de céréale bouffés par le Maire et la gestion catastrophique des fonds de l’Anict alloués au Maire depuis plus 9 ans. Il révèle que le maire fait main basse sur tous ces fonds au détriment des projets auxquels ils sont destinés.

Les autres peronnes attendus au camp I de la gendarmerie sont le secrétaire général de la Mairie Fatoumata Diarra, le conseiller municipal Bourama Konare et Sidy Traoré le supposé représentant du chef de village de Tinzèni.

En clair, le maire est poursuivi pour la gestion unilatérale de la Mairie, de ses fonds. Il devrait expliquer le rejet du compte administratif et financier 2017 de la mairie par le conseil communal et les affaires de morcellement illégaux sans l’aval du conseil communal dont il a opéré un peu partout dans la commune. C’est dire que l’édile de Yelekebougou Issa Traoré risque gros.

Pour les morceaux illégaux sur la base faux et usage de faux, le Maire est accusé dans le morcellement de 1.475 hectares en complicité avec la préfecture de Kati. Dans ce dossier, il a fait de son propre chef, une fausse demande de morcellement au nom du chef de village Taizèni feu Fotigui Traoré et fait cosigner cette même demande par des ressortissants de Koulounikoro dont Daouda Traoré et Tiecoura Diarra comme faux conseillers au chef de village de Taizèni alors que les deux supposés conseillers ne soient aussi au courant. En clair, le Maire Issa Traoré a utilisé les noms de personnes sur une demande dont ils n’ont jamais eu connaissance et ne sont mêlés ni de loin ni de près car n’étant même pas du village concerné. Naturellement, l’usage de faux saute à l’oeil.

Un autre conflit et non des moindre oppose de Maire Issa Traoré au village de Fabougoula, le premier village installé dans cette localité du Bélédougou, nous révélait récemment les chef de clans de Guili, Nionsombougou et N’Gabacoro. C’est suite à ces vérités ancestrales irréfutables que quand l’entreprise COVEC a décidé d’installer une usine de carrière dans la commune Rurale de Yelekebougou, leur choix s’est porté sur les terres de Fabougoula confiées à des villageois de Fonsira pour l’agriculture, les droits devaient naturellement revenir à Fabougoula. Les documents administratifs de l’usine de carrière de COVEC, du Ministère des Mines passant par le Gouvernorat de Koulkoro à la Préfecture et jusqu’au Maire, attestent depuis 2010 que le site est sur les terres de Fabougoula. Mais à la grande surprise des populations, le Maire par un truchement de faux et usage de faux détourne la redevance de 50.000 francs C.F.A par mois que COVEC verse à ce village pour les reverser à son village natal Fonsirakoro. Quel culot ! Il créa ainsi une querelle entre les deux villages voisins. Il a fallu la perspicacité des populations de Fabougoula pour rentrer dans leurs droits. Mais Issa Traoré ne s’arrêtera pas là. Encore, en complicité avec le Maire de la commune voisine de Kambila Georges Kané, aussi au pôle économique actuellement, il monte un faux dossier de morcellement du même site de Fabougoula cette fois ci au nom de la Commune de Kambila à travers le village de Soninkégny. L’objectif des deux maires est de spolier le village de Fabougoula de 167 hectares pour ensuite les revendre aux plus offrants.
Il faut rappeler que sur ce même site, Le Maire Issa Traoré est dans tous les plans pour obtenir son morcellement afin de procéder à sa vente. Toujours dans sa stratégie de diviser pour mieux résigner, Issa Traoré avait fait monter les populations de Fonsirakoro contre la chefferie de Fabougoula et tente par un truchement d’impliquer le village de N’golofalan pour s’opposer à Fabougoula. Ainsi, le Maire espère-t-il obtenir une faveur pour s’accaparer les terres des paisibles populations.

Ce qui se passe de nos jours dans la gestion de la commune Rurale de Yelekebougou sous Issa Traoré dépasse tout entendement car le Maire, au lieu d’être un défenseur de la cause de ses mandants, est devenu leur bourreau. Comme les pauvres paysans n’avaient pas la culture de porter plainte et réclamer leurs droits, le Maire profitait donc de ce vide. Mais suite à l’Appel à Témoins lancé par le procureur du pôle économique et financier, des intellectuels, ressortissants de cette commune ont saisi le Tribunal de la Commune III pour faire justice.

Pour combien de temps, le Maire de Yelekebougou réputé faussaire dans tous les domaines et avec une gestion des plus catastrophiques depuis 2009 qu’il dirige la Mairie de Yelekebougou va continuer à torturer les pauvres populations ? Les regards et les espoirs des populations sont désormais tournés vers la justice.

A suivre.

Source: Seydou Oumar Traoré, Journaliste